Le nouveau round de consultations visant à relancer le processus de paix au Yémen, sous l'égide de l'ONU, a pris fin samedi à Genève en l'absence de l'opposition houthie.
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a reconnu lors d'une conférence de presse dans la matinée que l'ONU n'était pas parvenue à faire venir la délégation houthie à Genève.
Il a toutefois assuré qu'il n'y avait «aucun blocage fondamental» dans le processus de consultations.«Nous ne sommes pas parvenus à faire venir ici (...) la délégation de Sanaa (Houthis). Nous n'avons tout simplement pas réussi», a regretté devant la presse le diplomate de nationalité britannique, se montrant extrêmement prudent sur la suite des événements. «Il est trop tôt de dire quand se tiendront les prochaines consultations», a-t-il dit.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled Al Yamani, a aussitôt fustigé devant les journalistes l'attitude «totalement irresponsable» des Houthis, leur reprochant de «manquer de sérieux sur le chemin vers la paix».
Mais le ministre s'est montré aussi sévère envers l'envoyé spécial de l'ONU, «qui excuse l'absence» des Houthis. «Le manque de pression (sur les Houthis) les a encouragés (...) à considérer avec dédain les efforts déployés».
«Nous sommes mécontents des propos (...) de M. Griffiths mais nous soutenons totalement ses efforts et nous continuerons de le faire», a poursuivi Khaled Al Yamani.
M. Griffiths a indiqué avoir eu des «discussions fructueuses» ces derniers jours avec la délégation du gouvernement yéménite, qui ont porté sur les mesures permettant d'instaurer la confiance, notamment concernant les prisonniers, l'accès à l'aide humanitaire, la réouverture de l'aéroport de Sanaa, ainsi que diverses questions économiques. APS