Evo Morales, premier chef d'Etat Amérindien de Bolivie, brigue un troisième mandat pour les élections générales devant se dérouler le 12 octobre et qu'il devrait remporter dès le premier tour, face à une opposition fragmentée.
A une semaine Du scrutin, Evo Morales, 54 ans, à la tête du MAS (Movimiento Al Socialismo), jouit dans les sondages d'une confortable avance sur son principal rival de centre droit, le riche homme d'affaires Samuel Doria Medina.
Selon l'enquête de l'institut Mori publiée, vendredi, dans El Deber de Santa Cruz, le plus grand quotidien du pays, Morales obtiendrait 59% des intentions de vote contre 18% à Samuel Doria Medina, suivi de l'ex-président conservateur Jorge Quiroga (9%), du social-démocrate Juan del Granado (3%) et du candidat du Parti Vert Fernando Vargas (2%).
Le plus ancien président en exercice sur le continent devrait être reconduit dès le premier tour par les six millions d'électeurs Boliviens pour un mandat de cinq ans et consolider une majorité écrasante de plus des deux tiers au Parlement.
Arrivé au pouvoir, en 2006, avec 54% des voix, il a été triomphalement réélu en 2009 sur un score de 64%.
Son parti est la première force politique en Bolivie, à la tête de sept départements sur neuf et de trois des dix principales villes (El Alto, Cochabamba et Potosi).
Evo Morales recueille également 50% d'opinions favorables dans la région de Santa Cruz, moteur économique du pays et bastion de l'opposition conservatrice.
Virulent critique de Washington, Evo Morales arrive aux élections fort d'une stabilité politique inédite dans un pays qui a connu 160 coups d'État depuis l'indépendance en 1825.
Il revendique également l’un des meilleurs taux de croissance de la région (5% cette année).
La Bolivie fait partie des pays d'Amérique latine ayant le plus réduit la faim au cours de ces dernières années, selon la FAO.