Histoire
C’est en 1956 en pleine lutte de libération nationale, que la radio Algérienne indépendante verra le jour. «La voix de l’Algérie combattante» dont la diffusion est entamée le 16 décembre de la même année à partir de la région frontalière (Nador) entre l’Algérie et le Maroc, constituait la voix de l’Algérie qui contrecarrait la propagande mensongère, diffusée par les médias de l’Etat colonial.
L’indépendance
Après l’indépendance, l’équipe journalistique et technique chargée des programmes de « la Voix de l’Algérie Combattante » à sa tête le journaliste et militant feu Aissa Messaoudi a réussi à relever le défi en assurant la continuité de la diffusion des programmes de la radio et de la télévision, suite au départ collectif du personnel français.
Le drapeau français a été remplacé par celui de l’Algérie le 28 octobre 1962 alors que notre pays s’apprêtait à célébrer l’anniversaire du déclenchement de sa révolution et ce, pour la première fois de l’ère de l’indépendance. Cette action hautement symbolique est considérée aujourd’hui comme la date du recouvrement de la souveraineté nationale sur l’audiovisuel en Algérie.
Placées sous l’autorité du Ministère de l’information sur la base du décret du 1er aout 1963, la radio et la télévision se sont vues assignées la mission de service public. La radio Algérienne assura dès lors des programmes en deux langues nationales (Arabe et Tamazight) ainsi que les langues étrangères (Français, anglais et espagnole)
Restructuration
En 1986, l’établissement de la radio et la télévision Algérienne (RTA) a fait l’objet d’une restructuration qui a engendré la création de quatre entreprises autonomes :
- L’Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS).
- L’Entreprise nationale de télévision (ENTV).
- L’Entreprise nationale de production audiovisuelle (ENPA)
- L’Entreprise nationale de télédiffusion (ENTD).
A l’instar des autres entreprises, issues de la restructuration de la RTA, l’Entreprise nationale de radiodiffusion sonore jouissait d’une indépendance aux plans organisationnel et financier, ce qui lui a permit de développer ses propres moyens de production et d’améliorer les conditions d’exercice de la mission de service public.
La Radio Algérienne est passée au statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) par décret exécutif n° 91-102 du 20 avril 1991. Un cahier des charges définissant les missions de la radio Algérienne est publié également en avril 1991.
Ayant pour mission d’informer par la diffusion ou la retransmission de programmes radiophoniques se rapportant à la vie nationale, régionale, locale ou internationale, la radio Algérienne est chargée également de promouvoir la communication sociale et la protection de l’identité nationale dans toute sa diversité.
La radio Algérienne a lancé depuis 1991 son plan de diversification de ses programmes et de redéploiement géographiques et ce, grâce au réseau de ses radios locales et thématiques, ce qui lui permet en 2012 de totaliser 55 chaînes radiophoniques, dont 3 chaînes nationales diffusant en 3 langues : la Chaîne 1 en Arabe, la Chaîne 2 en Tamazight et la Chaîne 3 en Français. Quatre chaîne thématiques : Radio Coran, Radio Culture, Jil Fm et Radio Algérie Internationale (RAI) qui diffuse en 4 langues (l’Arabe, le Français, l’Anglais et l’Espagnol). Et 48 radios locales.
Au plan technique il a été procédé à une large opération de renouvèlement et de modernisation des équipements et d’outils de travail permettant à la radio Algérienne d’être au diapason et au même niveau de se qui existe à l’échèle internationale. La numérisation des studios et des moyens de production a connu également un développement et une avancée considérable laissant possible l’achèvement de cette opération vers la fin de l’année en cours (2012).
Etant convaincue que la maitrise de la qualité des programmes ne peut être que si elle est accompagnée d’un plan de formation et de perfectionnement, la radio Algérienne a inauguré en avril 2012 le centre de formation de Tipaza assurant ainsi, plusieurs sessions de formation et de perfectionnement au profit des journalistes et de plusieurs corps de personnels exerçant le métier de la communication radio.