Une journée d'étude sur la concurrence dans le secteur des assurances a été organisée mercredi à Alger par le Conseil de la Concurrence et l'Union des assureurs et des réassureurs (UAR).
Cette rencontre a été l'occasion pour les juristes du Conseil de la Concurrence, réactivé en 2003 après un gel de dix ans, d’apporter les éclaircissements techniques nécessaires pour aider les assureurs à respecter les règles concurrentielles dans le secteur.
Un assureur privé a évoqué les cahiers des charges qui excluent, selon lui, les compagnies privées des marchés publics, notamment à travers des critères de sélection exigeant un capital trop élevé.
"C’est une question à examiner par l’UAR qui veille à ce que l’égalité du traitement entre les assureurs, qu’ils soient publics ou privés, soit respectée", a préconisé le président de l'UAR, Brahim Djamel Kassali.
L’UAR, qui regroupe les 23 assureurs de la place, veille également à ce que les remises sur les prix pratiqués par les sociétés d’assurance n’impactent pas leur solvabilité et à ce que la concurrence entre ces compagnies ne soit pas basée sur les prix uniquement mais également sur la qualité des services, les délais de remboursement, le degré de diversification des offres et la qualité de l’accueil.
Le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni, a qualifié le marché des assurances de "mature" en termes de concurrence puisqu’il s’agit d’un marché ouvert depuis 1995.
Cependant, il a appelé les assureurs, qui saisissent le Conseil pour dénoncer des dépassements par rapport aux règles de la concurrence, de recourir à des avocats pour rendre leurs plaintes ou demandes d’avis plus compréhensibles pour le Conseil.