Les Douanes algériennes ont saisi 455.516 produits contrefaits durant l'année 2018, a appris l'APS auprès de la Direction générale des Douanes (DGD).
La majorité des biens contrefais proviennent de Chine, soit 323.432 produits. Cela représente un taux de plus de 71% du total des produits contrefaits, introduits frauduleusement dans le territoire national en 2018.
Le reste des produits contrefaits a été importé, essentiellement, du Bangladesh de l'Inde, de la Malaisie, la Turquie, ainsi que d'autres pays.
La répartition, par nature de produits contrefaits, montre que les articles de sport, les produits textiles, les pièces de rechange, les accessoires pour téléphone, ainsi que les appareils électriques et les montres, ont été les plus concernés par la contrefaçon en 2018.
Selon les données des Douanes, les articles de sport arrivent en tête des produits contrefaits (269.608 articles), soit près de 59,19% de la quantité globale des saisies.
Ils sont suivis de produits textiles (113.725 produits) soit 24,96%, des pièces de rechange (67.671 produits) soit 14,85%, les accessoires pour téléphone (3.018 produits) soit 0,66% et, enfin, les appareils électriques et les montres (1.494 unités) soit un taux de près de 0,33%.
Par ailleurs, les Douanes algériennes ont réussi à saisir 320.514 produits contrefaits durant le premier trimestre de l'année 2019. Cela représente 70,36% de la totalité dessaisies effectuées par les mêmes service en 2018.
Il s'agit notamment d'articles de sport contrefaits comme les chaussures de sport, les "Jogging" pour adultes et pour enfants, ainsi que des casquettes de marque différentes.
En 2017, la saisie des produits contrefaits était estimée à 724.214 produits. Les biens contrefaits provenaient, majoritairement, de Chine. Ils comprenaient notamment des articles de sport, des produits alimentaires, des pièces de rechange, de petits appareils électroménagers et dÆesthétique.
Renforcement du réseau des laboratoires de contrôle de qualité
Encouragée par la demande du marché, la contrefaçon ne cesse d'accroitre, selon les Douanes algériennes, qui expliquent le phénomène par le penchant du consommateur envers les produits de marque, mais cédés à de petits prix.
La maîtrise de ce fléau nécessite la collaboration et la coordination de plusieurs intervenants, selon les Douanes algériennes, à commencer par le propriétaire de la marque, auquel incombe dÆalerter lorsque ses produits sont imités. Cela permet une célérité dans l'intervention des services concernés.
Dans cet optique, un laboratoire public d'essai et de contrôle de qualité des produits industriels locales et importés, commercialisés en Algérie, a été mis en service mardi dernier dans le but de renforcer le contrôle de la fraude et de la contrefaçon en Algérie.
A cette occasion, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a déclaré que ce laboratoire permettra de consolider le réseau algérien des laboratoires spécialisés dans le contrôle de qualité, constitué de 326 laboratoires publics et privés.
Pour lui, la mise en place d'un réseau de laboratoires de contrôle de qualité des différents produits, à l'instar des produits industriels non alimentaires, tels les détergents, les appareils électroménagers, les produits cosmétiques et la pièce détachée, s'inscrit dans le cadre de la protection du consommateur. Elle tend aussi à prévenir le produit national de la fraude et de la contrefaçon.
Premier du genre au niveau national, ce laboratoire veillera à l'application et au respect de la qualité et à la conformité aux normes internationales, des produits industriels locaux et importés.
Tout produit industriel importé sera contrôlé par ce nouveau laboratoire à dimension nationale, a précisé le ministre, ajoutant que les produits algériens pourront être homologués en vue de leur exportation.