Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a indiqué lundi à Alger que les produits alimentaires de large consommation seront disponibles durant le mois du ramadhan, affirmant que des mesures sont prises en ce sens par son département et celui de l'agriculture.
"Dernièrement, on a eu une réunion et on assure les citoyens que tous les produits seront disponibles, (...) il n’y aura pas de pénurie de produits essentiels", a déclaré le ministre à la presse en marge du débat sur le plan d’action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN).
M. Benyounès a ajouté qu'"il y a une coordination entre les ministères du Commerce et de l’Agriculture afin que tous les produits soient disponibles en quantités suffisantes" mais que "pendant les deux ou trois premiers jours du ramadhan, les prix augmentent comme chaque année".
Des quantités supplémentaires de viandes rouges seront importées avant le ramadhan pour répondre à la forte demande et freiner l'envolée des prix, avait indiqué récemment le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelwahab Nouri.
Jusqu'ici quelque 30.000 tonnes de viandes rouges ont été importées par des importateurs privés et publics. Il s'agit de viandes rouges congelées en provenance d'Inde et du Brésil et qui doivent être écoulées durant le mois sacré à des prix allant de 400 à 600 DA/kg.
Interrogé, par ailleurs sur les marchés informels, M. Benyounès a indiqué que des instructions viennent d'être données pour les éradiquer dans le but de protéger la santé des consommateurs.
Evoquant l’obligation faite aux laiteries d’apposer certaines mentions sur les sachets de lait subventionné (25 DA/litre) à compter du 1er juin 2014, le ministre a affirmé que cette mesure a été reportée au 31 décembre prochain "pour que les commerçants puissent écouler leurs stocks et la décision sera appliquée à partir du 1er janvier 2015".
A une question sur le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Benyounès a réitéré la volonté politique du gouvernement d'accéder à l'organisation multilatérale tout en protégeant le produit national.
"On est au début de la relance économique et de la ré-industrialisation du pays, et il faut une protection du produit national pendant quelques années", a-t-il expliqué, rappelant que le Conseil des ministres avait souligné qu'il fallait parvenir à la protection du produit national en intégrant l'OMC.