Lors du second tour du scrutin présidentiel qui débute, aujourd’hui, les Brésiliens vont avoir à choisir entre la présidente sortante, Dilma Rousseff, donnée légèrement favorite et l'opposant social-démocrate, Aecio Neves.
Agée de 66 ans et élue en 2010 dans l'euphorie de l'âge d'or de la présidence de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), l'ex-guérillera, Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs, a été la première femme présidente du plus vaste pays d'Amérique latine à avoir amplifié les programmes sociaux dont bénéficie un quart des 202 millions de Brésiliens.
Le candidat du Parti social démocrate Brésilien (PSDB), Aecio Neves, 54 ans, soutenu par les milieux d'affaires, la droite traditionnelle et une partie de la classe moyenne, promet de remettre de l'ordre dans la maison Brésil.
Surfant sur l'indignation des Brésiliens, il a fait de la lutte contre la corruption l'un des axes de sa campagne, même si le PSDB, qui a dirigé le Brésil de 1995 à 2002, a lui-même été, par le passé, éclaboussé par de nombreuses affaires liées à ce phénomène.
Selon un sondage publié, hier, par l'Institut Datafolha, Mme Rousseff l'emporterait avec 52% des voix contre 48% pour M. Neves, un écart compris dans une marge d'erreur de +/-2%.
L'Institut Ibope a pour sa part crédité la présidente sortante d'une avance plus confortable de six points, avec 53% d'intentions de vote contre 47% pour son adversaire.
Les premiers résultats du vote, obligatoire au Brésil, seront connus peu après la fermeture des derniers bureaux du scrutin, à 20h00 (22h00 GMT).