Trente-neuf ans après le séisme de la ville d’El-Asnam, actuel Chlef, survenu le 10 octobre 1980, plus de 4 000 familles restent confinées dans des chalets préfabriqués.
Dans un reportage de Rima Rahmani diffusé, ce jeudi, sur les ondes de la Radio Chaine 3, des victimes de cette catastrophe témoignent et racontent le vécu dans des conditions lamentables. «J’avais à peine 3 ans et aujourd’hui je suis un homme de 40 ans, mais qui vis toujours dans la même situation», dénonce un père de famille qui a bénéficié d’une aide à la construction rurale qui s’avère inconséquente pour réaliser une maison.
Les chalets ayant servi à abriter momentanément les victimes du séisme sont aujourd’hui dans état de délabrement total. «Ils sont devenus de vrais taudis aujourd’hui et nous ne pouvons plus y vivre. Nous sommes tous malades et atteints d’allergies à cause de la dégradation de ces chalets», témoigne désespérément un autre père de famille.
Loin d’être l’exception, ces laissés-pour-compte d’El-Asnam montrent la gravité de la situation et démontrent les vrais bilans d’un secteur, pourtant, doté de budgets astronomiques. Les programmes «pharaoniques» annoncés en grande pompe par les ministres successifs n’ont finalement pas abouti à la résolution d’une crise patente et cruciale. Rien qu’au niveau de la wilaya de Chlef, le nombre de demandes de logements en instance ont dépassé les 40 000.
Plus de détails dans le reportage de la correspondante permanente de la Radio chaine 3 à Médéa, Rima Rahmani.