Au delà des discours maintes fois répétés, l’économie numérique en Algérie continue d'accuse de sérieux retard qu’illustre l’inauguration du câble à fibres optiques, entre l’Espagne et l’Algérie, qui aura attendu 18 mois pour devenir opérationnel.
Accueillie, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, la ministre de la poste, des TIC et de l’économie numérique explique ce très long délai par les nombreux problèmes administratifs, juridiques et organisationnel qu’il a fallu régler préalablement.
En complément du câble reliant Marseille à l’Algérie et celui assurant désormais la jonction entre Valence et Alger, Mme Imène Houda Faraoun assure que ces deux installations sécurisent désormais le réseau de communication du pays avec l’étranger.
Quand on lui fait remarquer la « mauvaise qualité » des connections à l’internet déplorée jusqu'alors par les Algériens, la ministre, tout en reconnaissant qu’« ils ont raison » explique que le réseau « était sous dimensionné ».
La difficulté de maintenir le réseau en bon état de fonctionnement, détaille-t-elle encore, c’est qu’au niveau des grandes villes, toutes les interconnections demandent des travaux complexes, compte-tenu des « enchevêtrements » des canalisations d’assainissement, d’eau et de gaz en particulier.
Si elle se montre optimiste quant au règlement de cette situation, elle n’en relève pas moins que les travaux à entreprendre pour normaliser celle-ci représentent une « charge importante » pour les réserves de change du pays.
Faisant, par ailleurs, état des bons résultats financiers enregistrés sur trois années par les filières fixe, mobile et satellitaires du Groupe Télécom, la ministre de la Poste, des TIC et de l’économie numérique les chiffre à 129 milliards de dinars, faisant passer le capital du groupe à 220 milliards de dinars, « partiellement réinvesti, ajoute-t-elle, dans les infrastructures ».