Les participants à la conférence nationale universitaire, organisée jeudi et vendredi à Mostaganem pour enrichir le projet de la révision de la constitution, ont recommandé la consolidation, l’égalité entre les citoyens, l’indépendance de la justice et l'instauration de nouveaux mécanismes pour l’organisation des élections.
Quelque 120 universitaires et chercheurs spécialisés dans le domaine juridique, ont pris part à cette conférence, dont la déclaration finale a proposé d’inclure le principe de l’égalité entre les citoyens devant la loi dans la future constitution, ainsi que la révision de l’article 35, permettant l’égalité des chances pour les hommes et les femmes dans la représentation au niveau des assemblées élues, a indiqué le professeur Messaoud Chihoub.
Les participants ont, par ailleurs, appelé à la constitutionnalisation de l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE) dans un chapitre spéciale, lui permettant l’organisation des élections présidentielles, législatives et locales, ainsi que les consultations populaires et référendums, dans la transparence et la neutralité.
La déclaration finale a également émis des propositions sur l’indépendance de la justice, les mécanismes de lutte contre la corruption, et la moralisation de la vie publique, notamment l’introduction de l’argent dans le milieu politique, ainsi que la séparation des pouvoirs, et la consolidation de l’autorité législative.
La conférence de Mostaganem a également proposé l'établissement d’une assemblée nationale dédiée à la société civile et un observatoire national pour la protection et la promotion de l’enfance.
Organisée par le conseil national des enseignants du supérieur, en collaboration avec l’université de Mostaganem, cette conférence a enregistré la participation du président de l’ANIE, Mohamed Charfi, et l’ex président de panel national du dialogue et de la médiation, Karim Younes.
La rencontre a été marquée par un riche programme de conférences et d’ateliers, ayant permis de sortir avec une plateforme de propositions pour enrichir le projet de la révision de la constitution annoncé par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune.