La nécessité d'adopter une nouvelle approche privilégiant un mode de gestion à objectifs des collectivités locales ainsi que la généralisation de la digitalisation de l’administration ont été recommandées lundi à Alger à la clôture de la rencontre gouvernement-walis.
Ces recommandations ont été suggérées à l’issue des ateliers ayant planché sur plusieurs thématiques durant les deux jours de cette rencontre dont la cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad.
Les participants à l'atelier sur le thème "Améliorer la vie du citoyen" ont appelé à adopter "l'approche d’une gestion à objectifs dans le but d'améliorer le cadre de vie du citoyen et d'accentuer la relance économique", soulignant la nécessité de mettre en place un "plan de développement local, à même de servir de plan stratégique pour le développement à court et à moyen terme".
Les recommandations de cet atelier ont aussi suggéré d'adopter des dispositions législatives "plus claires" et "plus strictes" pour amener les collectivités locales à préparer, dans les meilleures conditions, leurs plans de développement.
Il s’agit aussi de mettre en place les mécanismes nécessaires afin d'aboutir à une banque de données d'indicateurs économiques et sociaux et de numériser en même temps la base de données relative aux besoins et préoccupations des citoyens.
Ils ont aussi appelé à adopter une vision économique créatrice de richesses et d'emploi, tout en encourageant le partenariat entre les secteurs public et privé ainsi que l'université et les instituts de recherche.
Les participants à l'atelier ont appelé en outre à "clarifier la responsabilité des différentes parties au niveau local et à conférer un rôle plus important aux élus", soulignant la nécessité de "renforcer la décentralisation et impliquer les citoyens à la prise de décision".
Les participants à cet atelier ont insisté sur la création d'un mécanisme pour le financement des programmes de développement local ainsi que la recherche de mécanismes nouveaux à même d’améliorer le recouvrement des impôts.
Concernant l'autre atelier intitulé "La digitalisation et l'intelligence collective, leviers d'un nouveau service public local", les recommandations ont porté notamment sur la mise en place d'une nouvelle politique relative à l'amélioration de la qualité du service public et la généralisation de la numérisation de l'administration locale.
Il a été ainsi proposé la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire favorable à une gestion moderne et intelligente du service public local, et de lancer, en parallèle, un programme de modernisation des collectivités locales visant à édifier une administration électronique.
L'objectif de la numérisation tous azimuts des services des collectivités locales consiste à permettre aux citoyens de retirer les documents de l'état civil en ligne et de mettre un terme aux "pratiques et lourdeurs bureaucratiques".
Il a été aussi recommandé d'accélérer le processus de digitalisation en vue de parvenir à une administration dématérialisée avec zéro papier.
Il s'agit aussi de parvenir, à travers la digitalisation à la "mutualisation et la rationalisation" des investissements en matière de digitalisation des prestations de service public.
La mise en place d'un environnement favorable au développement des startups qui interviennent dans le domaine des services publics locaux a été également suggérée avec l’objectif de formuler des solutions intelligentes et innovantes visant l'amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens, a-t-on encore expliqué.
Il a été également mis en avant la nécessité d'organiser des formations au profit des personnels des collectivités locales dans de domaine des nouvelles technologies et de procéder au recrutement d'un personnel qualifié.
Les recommandations ont porté en outre sur l'impératif pour les collectivités locales de créer des cellules de veille et d'écoute, en ligne, de manière à s'adapter aux mutations de la société connectée.
Pour ce qui est du volet relatif à la sécurité routière, les participants à l’atelier "La mobilité et la sécurité routière", ont relevé que le facteur humain demeurait la cause principale de 90% des accidents de la circulation, alors que 10% concernent l'état des routes et des véhicules.
A cet effet, ils ont recommandé de revoir la qualification des formateurs (moniteurs des auto-écoles), et faire montre davantage de rigueur et de fermeté dans la délivrance des permis de conduire, notamment pour les chauffeurs des véhicules poids-lourds et de transport en commun.
La révision à la hausse des amendes des contraventions a également été recommandée de manière à dissuader les conducteurs à s’adonner à l’excès de vitesse, préconisant en outre de soumettre de manière régulière les conducteurs des transports publics à des tests psychologiques.
Le même atelier a, en outre, suggéré de réduire la période de contrôle technique des véhicules et surtout d'imposer un cahier des charges rigoureux quant à l'acquisition des véhicules et des pièces de rechanges, lesquelles doivent être d’origine.
A cet effet, le concours des services des Douanes et d’un laboratoire de contrôle a été recommandé afin d’éviter que le marché national soit inondée de pièces de rechange contrefaites.
En ce qui concerne le volet infrastructure, l'entretien des routes ainsi que la généralisation et la modernisation de la signalisation routière ont été recommandés de même que la suppression des intersections et carrefours dangereux.
Les participants ont, également, recommandé de généraliser à d’autres villes et quartiers le métro et le tramway ainsi que les chemins de fer de manière à dissuader les automobilistes à utiliser leurs véhicules personnels et réduire ainsi le risque d’accidents de la circulation. APS