Le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, a affirmé mercredi à Alger que la restitution des fonds détournés se fera une fois les jugements à l'encontre des accusés rendus.
"Les fonds pillés seront récupérés, avec l’aide d’Allah, une fois les jugements définitifs à l'encontre des accusés seront rendus", a indiqué M. Belaïd qui répondait à une question sur la restitution des fonds détournés, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Présidence de la République. "Nous attendons le prononcé des jugements définitifs à l’encontre des individus (concernés).
Des mécanismes de restitution des fonds pillés pourront, alors, être déclenchés", a ajouté le Porte-parole officiel de la présidence de la République qui précise, toutefois, que cette opération "est soumise à des procédures internationales qui ne sont pas simples".
Le projet de révision de la Constitution présenté à l’insistance des acteurs politiques et représentants de la société civile
La présentation de l’avant-projet d’amendement constitutionnel "est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile", a déclaré M. Belaïd appelant à éviter "les aprioris sur le timing". Il a indiqué que "la présentation de l’avant-projet de révision de la Constitution est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile, en dépit de l’impossibilité de tenir des réunions publiques du fait de la propagation de la pandémie du coronavirus".
Lors de sa dernière rencontre avec la presse, le Président de la République avait précisé que "son accord sur cette demande dépendait de l’engagement de tous à respecter les mesures préventives", a rappelé M. Belaïd ajoutant que "nul besoin donc des aprioris sur son timing".
Le Porte-parole officiel de la Présidence a ajouté que le seul but de la présentation de ce projet était de "mettre à profit la période de confinement pour prendre connaissance des modifications proposées et les débattre sereinement et profondément via les divers médias ou en visioconférence".
"L’objectif est que l’Algérie ait une Constitution consensuelle la préservant de tomber dans l’autoritarisme et de vivre des crises à chaque fois qu’il y a un dysfonctionnement à la tête du pouvoir", a assuré M. Belaïd. Il a souligné, à ce propos que cette démarche "s’inscrit dans le cadre des revendications populaires pour un changement radicale du mode et pratiques de gouvernance à tous les niveaux et la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption et la prévalence de la compétence sur l’allégeance au service de l’intérêt général".
L’avant-projet de l’amendement constitutionnel "n’est qu’une ébauche de révision, une plateforme de débat et une méthodologie de travail pour que le débat part d’un document élaboré par une élite de grands professeurs en droit", a-t-il conclu.
La question de la Mémoire: le message du Président de la République était très clair
M. Belaïd a affirmé que l'Algérie défendra de toutes ses forces la question de la "Mémoire", ajoutant que le message du Président à l'occasion du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 était "très clair" sur ce sujet.
Répondant lors d'une conférence de presse à une question sur le lancement d'une chaine télévisée dédiée à l'histoire et l'institution du 8 mai, journée nationale de la Mémoire, M. Belaïd a souligné que "la mémoire algérienne est la propriété du peuple algérien et nous la défendrons de toutes nos forces", rappelant que le message du Président Tebboune à l'occasion du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 était "très claire".
Le Président Tebboune avait affirmé, à cette occasion, que la Mémoire demeurera toujours au premier plan de nos préoccupations dans nos relations extérieures, a ajouté M. Belaïd, soutenant que "le destinataire du message était connu".
A l'occasion du 75e anniversaire des Massacres du 8 mai 1945, le président de la République avait décrété, dans un message à la Nation, le 8 mai de chaque année, Journée nationale de la Mémoire, de même qu'il a ordonné le lancement d’une chaîne télévisée nationale spécialisée en Histoire, qui constituera "un support pour le système éducatif dans l’enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations".
Rappelant que "notre Histoire demeurera toujours au premier plan des préoccupations de l'Algérie nouvelle et sa jeunesse, une histoire que nous ne saurions, en aucun cas, omettre dans nos relations étrangères", M. Tebboune a invité les historiens à "élucider chaque recoin de cette étape et de toutes les autres ancrées dans la mémoire de la nation ( ) afin de rendre justice aux générations montantes dans le droit à la connaissance des détails du passé".
Tout manquement aux règles de confinement réduira à néant les efforts de l’Etat pour venir à bout de la pandémie
Le ministre conseiller à la communication a insisté sur la nécessité de respecter les règles de confinement pour venir à bout de la pandémie de Covid-19, estimant que "tout manquement en la matière réduira à néant les efforts de l’Etat" dans la lutte contre cette épidémie.
"Notre pays enregistre une évolution stable" de l'épidémie comme le montrent les statistiques quotidiennes qui révèlent un recul du nombre d’infections et une hausse du nombre de guérisons, a-t-il dit. Après avoir rappelé que le confinement avait été prolongé de 15 jours supplémentaires, M. Belaïd a dit que la responsabilité du citoyen était "primordiale".
En effet, l'Algérie "était en passe de sortir de la zone de danger avant la levée partielle du confinement", mais la précipitation des citoyens et la forte affluence enregistrée au lendemain de cette décision ont amené les autorités à durcir à nouveau les mesures de confinement, a-t-il expliqué.
"Nous vivons une situation inédite qui exige davantage d’efforts de la part des citoyens afin d’en sortir au plus vite", a-t-il soutenu, ajoutant que ceux qui ne respectent pas les consignes "sont responsables de l’aggravation de la pandémie et du retard de la dynamique de développement économique".