Au troisième jour du procès de l’homme d’affaires Ali Haddad, le tribunal de Sidi M’hamed a auditionné mercredi nombre d’accusés, dont les anciens ministres des Travaux publics Amar Ghoul et Abdelkader Kadi, ainsi que des témoins.
Lors de cette audience, Amar Ghoul a rejeté toutes les accusations portées contre lui, indiquant au juge et au Procureur de la République avoir attribué des marchés de gré à gré simple dans les projets de l’autoroute est-ouest "en application des directives de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika et des anciens Premiers ministres".
Il a ajouté que la réalisation des projets de cette autoroute avait été confiée au groupe d’Ali Haddad parce qu’il avait une certaine renommée, soulignant que la commission des marchés "ne s’est pas opposée au projet" d’autoroute.
Ghoul s’est abstenu de répondre à certaines questions arguant qu’"il n’a passé qu’une année et demi au ministère des Travaux publics". Il a toutefois expliqué que la décision d’accélérer l’aménagement de l’aéroport international pour le relier à l’autoroute n’était pas celle du ministère des Travaux publics mais avait été prise lors du Conseil de gouvernement de mai 2004 dans le cadre de la préparation du sommet arabe tenu en Algérie en 2005.
Lors de l’audience, l’ancien ministre des Travaux publics Abdelkader Kadi a lui aussi rejeté les accusations portées contre lui.
Les accusés en liberté et des témoins, dont l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports Mohamed Hattab, et d'anciens walis et cadres, ont été auditionnés durant la matinée. Les autres parties impliquées dans cette affaire le seront dans l’après-midi.