Le moudjahid et ancien ministre de la Communication Lamine Bechichi inhumé au cimetière d'El-Alia

La dépouille mortelle du moudjahid Lamine Bechichi, ancien ministre de la Communication, décédé jeudi à l'âge de 93 ans, a été inhumée vendredi au cimetière d'El-Alia (Alger).

Les obsèques se sont déroulées en présence notamment du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, du Conseiller auprès de la Présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, et de nombre des proches et compagnons du défunt. 

Au terme des obsèques, l'on a loué les qualités du feu moudjahid qui a consacré sa vie à la lutte pour sa patrie au sein du mouvement national, puis en tant que moudjahid durant la révolution de libération et enfin pour l'édification de l'Algérie post-indépendance. Il a, ainsi, occupé plusieurs postes de responsabilités. 

S'exprimant lors de ces obsèques, le ministre des Moudjahidine a affirmé qu'"avec la disparition du moudjahid Lamine Bechichi, l’Algérie perd un moudjahid, un militant, un ministre et un intellectuel chevronné qui a consacré sa vie pour servir l'Algérie, son histoire et sa culture".

Et d'ajouter que "le défunt est décédé en ces jours bénis durant lesquels l'Algérie commémore le 58è anniversaire de l'indépendance et la récupération des restes mortuaires des combattants de la résistance algérienne". 

Jeudi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait adressé un message de condoléances à la famille du moudjahid Lamine Bechichi dans lequel il a affirmé qu'"Allah le Tout Puissant a rappelé à lui le défunt 

Lamine Bechichi et avec ce décès, ô combien amer et douloureux, nous perdons un des plus grands penseurs et hommes de culture de notre pays, un Moudjahid, un journaliste, un intellectuel et un artiste engagé". 

"Le défunt inspirait respect et reconnaissance pour les qualités et mérites de moudjahidine et d'hommes de lettre qu'il réunissait. Il était honoré partout où il se rendait et dans toutes les festivités culturelles et artistiques auxquelles il assiste, tant en Algérie qu’à l’étranger, il portait avec fierté et avec un esprit d’intellectuel authentique et artiste créateur ce que recèle notre pays comme profondeur, diversité et richesse culturelle", a-t-il ajouté.

Né en 1927 à Sedrata dans la wilaya de Souk-Ahras, le regretté a reçu ses premiers enseignements de membres de l’association des ulémas algériens. 

Il investit le monde de l'information dès le début de la Guerre de libération nationale, puis s'installe en 1956 en Tunisie et publie la revue "Al muqawama el Djazaïria" (La résistance algérienne), éditée en Tunisie et au Maroc. Il rejoint par la suite la rédaction du journal El Moudjahid puis la Radio la voix de l'Algérie (Sawt al Djazaïr) aux côtés de Aissa Messaoudi jusqu'au 1960.

L'indépendance nationale acquise, il est nommé directeur général de la Radio et Télévision algérienne (RTA). Il a été membre fondateur de l’académie arabe de la musique en 1971. Il a été également l'auteur de nombreuses chansons pour enfants dont la musique "El hadika Essahira" de la télévision algérienne et le générique du feuilleton "El hariq" produit en 1974.

Il a dirigé aussi l’institut national de musique et la radio nationale (1991-1995). Il est nommé ministre de la Communication à l'époque de l'ancien président de la République Liamine Zeroual.

APS

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