La date de la reprise progressive des cours de l’année universitaire 2020/2021 à partir de septembre "sera laissée à l’appréciation des recteurs qui devront prendre en considération la situation épidémiologique dans chaque wilaya et chaque région".
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a indiqué samedi à partir de Skikda : "un protocole pour la reprise progressive des cours universitaires a été mis en place en coordination avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière".
en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya de Skikda, le ministre a précisé : "la rentrée universitaire a été fixée au 23 août prochain, tandis que les cours devraient reprendre progressivement au gré de l'évolution de l’épidémie du coronavirus."
Le ministre a affirmé, à ce propos, que "la protection de la santé de la famille universitaire est au centre des préoccupations de la tutelle," tout en insistant sur "le rôle primordial du partenaire social dans la lutte contre la propagation de l’épidémie à travers son implication dans le travail de sensibilisation".
Faisant part de son souhait de voir la situation épidémiologique s’améliorer avant le début de la prochaine rentrée universitaire, Abdelbaki Benziane a souligné que "le ministère de l’Enseignement supérieur s’adapte et suit avec minutie l’évolution de cette crise sanitaire".
Concernant l’ouverture de l’université sur son environnement socioéconomique, le ministre a indiqué "qu’offrir des emplois et des stages aux étudiants figure parmi les priorités de son département ministériel comme en attestent les nombreuses conventions signées avec les secteurs concernés."
Benziane avait, lors de sa visite dans la wilaya de Skikda, inauguré plusieurs nouvelles infrastructures réalisées dans le but d’améliorer les conditions pédagogiques pour la prochaine rentrée.
Privilégier l’enseignement à distance
Benziane, a appelé samedi depuis Constantine à privilégier le système d’enseignement à distance à la reprise des cours universitaires "selon les priorités et suivant l’évolution de la situation sanitaire dans chaque wilaya".
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence régionale des universités dans l’Est du pays, le ministre qui avait affirmé que le système d’enseignement à distance était au coeur du programme de promotion des compétences du secteur, a appelé à "asseoir toutes les mesures nécessaires pour la réussite de cette formule d’enseignement en cette conjoncture exceptionnelle pour prévenir la propagation de la Covid-19." Le ministre a également souligné que "pour les activités pédagogiques nécessitant la présence des étudiants, les encadreurs doivent prévoir une série de mesures préventives basées essentiellement sur la prudence et la distanciation physique."
Benziane a instruit, à cet effet, les recteurs à se déployer et à "prendre les démarches nécessaires, en collaboration avec les autorités locales, pour fournir les outils de protection contre la Covid-19 dès la reprise progressive des cours." Le ministre a également appelé les responsables concernés à "prendre attache avec le Centre de recherche scientifique et technique en analyses physico-chimiques (CRAPC) pour s’approvisionner en ces moyens de protection, ou les produire localement," et à l’adaptation du protocole proposé pour la reprise progressive des cours universitaires mis en place en coordination avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
L’intensification de la communication et de la concertation avec les différentes composantes de l’institution universitaire (encadreurs, organisations syndicales et associations estudiantines, entre autres) a été recommandée par Abdelbaki Benziane qui a rappelé que la sécurité de la famille universitaire était "la priorité" de son département.
Affirmant que l’Etat oeuvre à garantir une rentrée universitaire 2020-2021"dans des conditions acceptables prenant en considération la situation sanitaire actuelle", le ministre a indiqué que la reprise progressive des cours "prendra en considération également la particularité des établissements universitaires et de recherche dans le Sud du pays et la spécificité de certaines spécialités et formations des sciences médicales notamment."
Evoquant les grandes lignes de la nouvelle approche de son département ministérielle, Benziane a relevé que "cette approche consacre davantage le principe de la décentralisation dans les actes de gestion et favorise la flexibilité dans la gestion des imprévus soulevés au niveau local." "De grands chantiers ont été ouverts pour favoriser la création de pôles d’excellence et permettre une ouverture réelle et palpable sur l’environnement socioéconomique permettant la création de liens permanents avec les espaces de formation, de recherche et de production", a fait savoir le ministre.
Le développement des compétences du secteur dans le domaine de la numérisation, de l’enseignement à distance et l’enseignement virtuel, entre autres, figurent également parmi les chantiers ouverts par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui s’attèle à effectuer des réformes globales dans le système des oeuvres universitaires en vue de rationnaliser les dépenses et améliorer la gestion, a ajouté le ministre.
Au cours de sa visite à Constantine, le ministre a inauguré, à l’université Salah Boubnider (Constantine 3), un pôle de recherche comprenant les laboratoires de recherche en sciences humaines et sciences expérimentales.
Il a ainsi inauguré une enceinte de 8000 places pédagogiques, réalisée pour un montant de 3,56 milliards de dinars, en vue de décongestionner l’université 20 Août 1955 de Skikda et de lui permettre de créer de nouvelles spécialités.
Le ministre a également inauguré une résidence universitaire de 2000 lits dans la commune d’El Hadaik, dont la réalisation a nécessité la mobilisation d’une enveloppe financière de 1,98 milliard de dinars.
Il s’est également rendu sur le chantier de réalisation de 200 logements de fonctions sur ce même campus, où il a écouté les préoccupations des enseignants concernant le retard qu’accuse ce projet lancé en 2013 et est à l’arrêt "depuis plusieurs mois maintenant".
Le ministre a affirmé à ce sujet suivre de près cette question d’autant plus que les travaux ont atteint un taux d’avancement de l’ordre de 95%, expliquant que "l’arrêt des travaux est dû au manque de budget et que le parachèvement des logements sera étudié avec les responsables locaux," sans avancer la date de leur livraison.