Le chef d’orchestre et maître de la musique andalouse Smaïn Hini, qui a formé des générations de musiciens et interprètes, est décédé jeudi à Alger à l’âge de 76 ans, a indiqué sa famille.
Œuvrant sans cesse pour la promotion et la préservation de la musique classique algérienne, Smaïn Hini était président et membre fondateur de l'association "El Inchirah" d'Alger.
Né en 1946 à la Casbah d'Alger, Smaïn Hini baigne dans une ambiance musicale dès l’enfance auprès de sa tante paternelle Djida, une grande chanteuse kabyle, il sera diplômé du conservatoire d’Alger où il aura côtoyé de grands maîtres de l'andalou, à l'instar de Abdelkrim Dali, Abderrezak Fekhardi et de Boudjemaa Ferguene.
En 1971, Smaïn Hini devient membre de l'Action culturelle des travailleurs (ACT) au sein de laquelle il a rencontré Kateb Yacine, Ali Zammoum et Ahmed Asselah.
Il a été musicien de cette troupe de théâtre qu’il a suivi en tournée en Algérie et en France pour des pièces comme "Mohamed prends ta valise", "Palestine trahie" et "La Guerre de deux mille ans".
Au début des années quatre-vingt, il est membre fondateur de l'Association "El Fekhardjia". Puis en 1986 il est également membre fondateur, président et chef d'orchestre de l'association "Es soundoussia".
En 1994, Smaïn Hini se distingue par la composition d'une nouvelle nouba avec le compositeur français Michel Montanaro et en 1995 par la composition de la première "nouba magrébine".
En 1997, l'association "El Inchirah" d'Alger voit le jour suite à la rupture de Smaïn Hini avec l'Association El Soundoussia.
Le chef d’orchestre a continué à enseigner et à assurer les répétitions pour les jeunes de l’association pendant de longues années.
APS