Le projet portant sur la révision de la Constitution, soumis ce jeudi au vote de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) lors d'une séance plénière, se repose sur « l’amélioration et le rétablissement de la confiance entre le citoyen et l’État », indique Brahim Zitouni analyste politique.
S'exprimant, ce matin, dans l'émission « L'invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Zitouni estime que pour réaliser cela, il faut instaurer les fondements d’un État démocratique et moderne qui servira le citoyen. Un État où la vie politique, dit-il, est régie par les principes de transparence et de régularité tout en séparant l’argent de la politique et luttant contre la corruption.
L’invité prévient qu’il ne peut pas y avoir de constitution ou d’Etat de droit sans une lutte contre la corruption. « C’est inenvisageable », précise-t-il, en ajoutant que « Ceux qui choisissent une carrière politique ne doivent plus faire des affaires. Il n’y a pas d’autre solution pour eux ».
Evoquant les amendements proposés dans ce projet de la révision de la Constitution, M. Zitouni souligne qu’ils vont définitivement « Acter la rupture pour le changement dans tous les domaines, politique, sociale et économique ».
Selon lui, la première rupture qui a été réalisée, c’est un rapport social à l’Etat qui est issu de la maturation de la société civile, notamment chez les jeunes. « C’est cette maturation qui a réalisé la rupture. La constitution n’est que la conscription juridique de cette rupture en cour », explique-t-il.
D'autre part, l’analyste politique indique que désormais « Un parti de l’opposition peut maintenant arriver au pouvoir après un vote démocratique. Les urnes peuvent permettre le changement à la tête de l’Etat. C’est des ruptures essentielles », estime-t-il.
L’autre aspect que l’invité a donné comme exemple, c’est l’ouverture réelle à l’opposition. « Si par exemple la majorité parlementaire opposée à la majorité présidentielle venait d’arriver au pouvoir, il y aurait une cohabitation qui serait immédiatement actée », argument-il. « Donc nous avons des mécanismes constitutionnels, qui aujourd’hui, permettent d’envisager une rupture dans un cadre démocratique, c’est à dire pacifique », conclut-il.