Le gouvernement britannique n'écarte pas de recourir un nouveau confinement général pour toute l'Angleterre, une "dernière ligne de défense" mais cherche à éviter une telle mesure en privilégiant des restrictions locales, selon le ministre de la Santé Matt Hancock.
Questionné vendredi matin sur des informations de presse évoquant l'hypothèse d'un confinement pour une période de deux semaines pendant les vacances scolaires qui commencent à la mi-octobre, Matt Hancock a expliqué que le gouvernement "veut éviter un confinement national mais nous sommes prêts à le faire si nécessaire", a-t-il déclaré sur la BBC.
"Nous sommes prêts à faire ce qu'il faudra pour protéger des vies", a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement pourrait recourir à d'autres restrictions locales, comme il l'a déjà fait, notamment jeudi dans certaines localités du nord-est de l'Angleterre.
Entrées en vigueur vendredi, les mesures, qui concernent deux millions de personnes, interdisent notamment les rencontres entre personnes de différents foyers et introduisent un couvre-feu de 22H00 à 5H00 dans les lieux de divertissement.
Au total, 10 millions de personnes vivent dans des zones touchées par des restrictions locales au Royaume-Uni, selon les estimations des médias britanniques.
Pays le plus durement touché en Europe avec près de 42.000 morts, le pays fait face comme plusieurs de ses voisins à une poussée du virus.
"Le nombre de patients hospitalisés infectés par le coronavirus double tous les huit jours", a déclaré le ministre de la Santé.
Le gouvernement fait par ailleurs sous le feu des critiques au sujet des tests, pour lesquels la demande dépasse largement l'offre.
Nouveau rassemblement populaire victime de la pandémie, le feu d'artifice pour le passage à la nouvelle année à Londres, dont le maire Sadiq Khan a annoncé l'annulation.