Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a fait savoir que la mission de son organe consistait à "sensibiliser le citoyen quant à l'impératif d'exercer son droit de vote, selon le principe de la démocratie participative, sans pour autant s'immiscer, d'une façon ou d'une autre, dans son choix".
Dans une déclaration à l'APS, M. Charfi a précisé que l'action de sensibilisation figurait parmi les principales prérogatives de l'ANIE, affirmant que "notre travail consiste à sensibiliser le citoyen quant à l'impératif d'exercer son droit au vote, selon le principe de la démocratie participative, sans pour autant s'immiscer, d'une façon ou d'une autre, dans son choix".Evoquant le volet encadrement de cette consultation populaire, M. Charfi se félicite de l'esprit patriotique dont fait preuve le peuple algérien quant à ce rendez-vous important qui s'inscrit dans le cadre de "la dynamique du changement inclusif".
Suite à la convocation, mardi dernier par le président de la République, du corps électoral pour le référendum sur la révision constitutionnelle, l'ANIE a annoncé la période de révision exceptionnelle des listes électorales, devant commencer dimanche 20 septembre et durer jusqu'au 27 du même mois. A noter qu'une campagne de sensibilisation sur ce projet national sera également lancée dimanche.
Plus précis, M. Charfi a fait part des préparatifs en cours pour le référendum populaire, indiquant qu'il serait probablement possible de s'inscrire aux listes électorales à distance au lieu d'y procéder à l'ancienne.
"Nous envisageons probablement lancer l'opération d'inscription pour la première fois à distance, d'ailleurs le staff technique de l'ANIE travaille sur cette option et nous nous efforçons d'y parvenir", a-t-il souligné, estimant que dans le cas où il ne sera pas possible de mener à bien cette démarche lors de ce référendum, cette alternative sera mise appliquée durant les prochaines législatives.
De surcroît, le nombre des "membres du secrétariat", bénévoles, inscrits durant les trois derniers jour via internet a atteint 1000 personnes/jour, et ce, en dépit de l'instabilité du réseau internet durant cette période en raison de l'examen du baccalauréat, a-t-il expliqué.
Il s'agit bel et bien de jeunes algériens, parmi les étudiantes et étudiants qui représentent "une réserve démocratique" ayant pour mission de "combler tout manque en ressources humaines destinées à encadrer le processus électoral et préserver la voix des citoyens le jour J".
Revenant sur les préparatifs menés par l'ANIE au sujet du référendum, M. Charfi a assuré que son organe était "fin prêt" pour ce rendez-vous, après avoir pris les choses en main dès l'annonce par le président de la République de son agenda politique et sa volonté d'opérer un amendement de la Constitution.
La démarche de l'ANIE "n'a pas cessé d'avancer malgré la crise sanitaire du fait de la Covid-19, laquelle a, certes, ralenti le rythme des préparatifs", a-t-il révélé.
Améliorer la performance durant le processus électoral, un objectif que l'ANIE veut atteindre
L'élection présidentielle du 12 décembre dernier a été la première épreuve de l'ANIE, qui lui a permis par la suite d'acquérir une expérience dans les divers aspects du processus électoral.
L'ANIE est "prête" à organiser et encadrer ce référendum populaire et "aspire actuellement à améliorer sa performance", a souligné M. Charfi.
Le prochain référendum a pour objectif d'"approfondir la dynamique de changement amorcé par le Hirak populaire qui a abouti à une élection Présidentielle qui a été sanctionnée par un Président élu démocratiquement", a-t-il dit, ajoutant que ce changement "se poursuit de manière approfondie à travers l'approbation d'une révision constitutionnelle" qui se prépare dans "un climat serein", ce qui constitue "un acquis proprement dit".
Il a également évoqué la constitutionnalisation de l'ANIE qui permet de "renforcer l'indépendance de cette organe qui régit et organise les différentes échéances cruciales, tout en les mettant à l'abri de toutes éventuelles transitions politiques".
A une question sur la commission gouvernementale chargée d'assister l'ANIE pour l'organisation du référendum sur la révision constitutionnelle et l'éventualité de la remise en question de l'indépendance de l'Autorité suite à la création de cette commission, M. Charfi a souligné que ce mécanisme "n'a aucun lien avec l'organisation", l'acte électoral relevant exclusivement de l'Autorité.
Rappelant que la loi autorise l'Autorité à accéder à tous les moyens matériels pour lui permettre d'accomplir pleinement ses missions, M. Charfi a indiqué avoir proposé au Président de la République de tenir l'autorité loin de toutes les préoccupations liées aux aspects matériels qui pourraient la détourner de sa principale mission qui est d'organiser le référendum et veiller sur la régularité de l'opération de vote".
A cet effet, le Président de la République a instruit le gouvernement de mettre en place les mécanismes à même de mener à bien cette démarche, à travers la création du mécanisme sus-indiqué, selon M. Charfi.
Dans le cadre de ce mécanisme, une coordination est établie avec les Secrétaires généraux des ministères concernés par le prochain référendum pour cerner les besoins matériels et structures administratives mis à la disposition de l'Autorité durant cette période, ajoutant que "le budget consacré à ce rendez-vous a été fixé".
M. Charfi a cité, à titre d'exemple, le protocole sanitaire relatif au référendum du 1er novembre prochain, d'où le recours au ministère de la Santé pour assurer les ressources humaines, à savoir le personnel des corps médical et paramédical ainsi que les ressources matérielles pour la mise en application de ce protocole".
La création de ce mécanisme qui intervient à la demande de l'ANIE vise à "rationnaliser les dépenses de l'Etat durant les différentes opérations du processus électoral".