Le ministère de l’Information sahraoui a affirmé mardi qu"après interpellation du Bureau du porte-parole du SG de l'ONU sur une dépêche diffusée par la MAP, attribuant faussement au chef de l'ONU un appel au Front Polisario à propos d'el Guergarat, l'Organisation onusienne a formellement démenti les propos rapportés par l'agence de presse marocaine"
Se basant sur des clarifications officielles obtenues par le Front Polisario auprès des Nations Unies, le ministère de l'Information de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a indiqué, dans un communiqué, que "le Bureau du porte-parole du secrétaire général de l'ONU n'a publié aucune déclaration officielle au nom du secrétaire général à ce sujet contrairement à ce qui a été rapporté par l'agence de presse marocaine (MAP)".
L'agence MAP a récemment attribué au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, une déclaration faite à la presse en son nom, par l'intermédiaire de son porte-parole adjoint, dans laquelle l'agence marocaine a prétendu à tort que "le secrétaire général avait lancé un appel au Front Polisario en vue de mettre fin à l'obstruction de la circulation civile et commercial dans la zone d'el Guergarat".
A cet effet, le ministère sahraoui a fermement dénoncé "cette nouvelle tentative des médias de l'Etat d'occupation marocain de répandre des mensonges sur le Front Polisario et la lutte nationale légitime du peuple sahraoui, en allant jusqu'à attribuer de fausses déclarations au secrétaire général de l'ONU et répandre des allégations mensongères et des accusations sans fondement".
En outre, le ministère sahraoui a souligné que "les clarifications officielles des Nations Unies portent un autre coup au régime d'occupation marocain, alors que ses médias intensifient leur campagne de propagande en utilisant toutes les méthodes trompeuses, y compris la désinformation, la déformation des faits et la falsification".
A cet égard, il convient de rappeler que " le Front Polisario a toujours exprimé son rejet catégorique des violations illégales marocaines au niveau du mur de la honte à Guerguerat au Sahara occidental, ce qui constitue une violation persistante du cessez-le-feu, des termes de l’accord militaire n1 et de l’esprit du plan de règlement de l’ONU".
La campagne de désinformation, menée par le Maroc et basée sur la confusion et la tension autour de la brèche illégale à Guerguerat au Sahara occidental, n'est rien d'autre, d’après les autorités sahraouies, qu'"un exercice de propagande conçu délibérément pour détourner l'attention du Conseil de sécurité des véritables problèmes qui sont à l’origine de l'impasse actuelle dans le processus de paix, provoquée par le Maroc lui-même lorsqu'il a opposé son refus d'aller de l'avant avec la mise en œuvre du plan de règlement ONU-OUA en 2001".
A ce titre, le ministère sahraoui a indiqué que "le Conseil de sécurité est appelé à faire en sorte que les tactiques de diversion marocaines ne le détournent pas des vrais problèmes qui doivent être abordés en vue d'assumer sa responsabilité".
Aussi, "il est appelé à prendre des mesures concrètes et sérieuses en vue d’une mise en œuvre pleine et rigoureuse du plan de paix ONU-OUA en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance" aboutissant ainsi à un dénouement heureux de la dernière question de décolonisation d’Afrique", ajoute-t-on.
Le document affirme par ailleurs que le Front Polisario a appelé à plusieurs reprises le Conseil de sécurité à "contraindre d'urgence l'Etat occupant marocain à fermer immédiatement cette brèche illégale, qui reste une source constante de tension pouvant conduire à une plus grande instabilité dans toute la région".
Rappelons que "la campagne médiatique effrénée orchestrée par les médias de l'Etat occupant marocain" se déroule à un moment où le Conseil de sécurité devrait examiner le rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation concernant le Sahara occidental et adopter une résolution sur le renouvellement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans le mois à venir.