« La situation épidémiologique évolue, les moyens d’observation et de contrôle évoluent avec elle aussi », a relevé jeudi le Professeur Noureddine Smail, Directeur général de l’Institut national de la santé publique (INSP), sur les ondes de la radio nationale ajoutant qu’au regard de l’évolution de la pandémie « on n’est pas, toutefois, dans une situation qui impose d’aller vers un reconfinement total et sévère de la population».
Loin d’être alarmiste, l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne est catégorique : « le reconfinement total n’est pas à l’ordre du jour », car, explique-t-il, malgré cette courbe ascendante des cas contaminés « la situation n’exige pas une telle option ».
Evoquant la fiabilité des chiffres communiqués chaque jour, M. Noureddine Smail dira que « nous avons été toujours en adéquation avec les données disponibles et nos moyens qui nous ont permis de mieux revoir les choses qu’elles ne l’ont été au début de la pandémie et ce, à la base des nouvelles données en constante évolution.
« C’est ce qui nous a aidé à corriger nos options actuellement, au regard de la situation depuis le couvre-feu et nous continuons à travailler, au niveau du Comité national de contrôle et de suivi de la maladie, de rectifier au fur et à mesure les décisions prises au vu de l’évolution de la situation », précise l’orateur.
Situation d’adaptation
« Pour l’instant rien n’est envisagé », insiste-t-il à dire sans pour autant tergiverser éventuellement « si cela serait nécessaire d’aller vers cette logique».
Actuellement, se justifie l’intervenant, on s’inscrit dans l’évaluation du virus en Algérie et dans le monde et ferons tout ce qui est nécessaire tout en prenant compte des doléances et revendications des citoyens et les représentants corporatistes.
Le professeur explique que le protocole de diagnostic de la maladie dont dispose l’Algérie via les pôles de dépistage du covid-19 pour pouvoir établir le bilan quotidien qui renseigne sur l’évolution de la maladie se fait, selon trois modèles de déclaration des cas atteints, à savoir :
- Cas confirmés par la PCR qui est l’examen du coronavirus le plus fiable.
- Cas confirmés par le scanner, option d’urgence.
- Cas déclarés en pharmacie ou par la personne elle-même.
Il n’en demeure pas moins, affirme-t-il, que le test par PCR reste le diagnostic le plus efficace. « L’urgence et la gravité a exigé qu’on devait élargir la stratégie du dépistage à l’usage du scanner », fait-il remarquer.
Et de préciser que « c’est un traitement d’urgence pour pallier à des cas gravissimes atteints de coronavirus qui, à défaut on pouvait passer à côté de certaine réalité et perdre des vies qu’on savait par présomption malades ». « C’était une pratique envisageable alors qu’on avait un seul centre de dépistage celui de l’IPA», rappelle-t-il.