Près de 500.000 Irakiens ont fui les combats opposant l’armée Irakienne à des insurgés dans la province d'Al-Anbar (ouest de l’Irak), soit le plus grand mouvement de déplacement des populations ces dernières années dans le pays, selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).
« L'ampleur réelle des déplacements induits par les combats, dont on parle peu, est inconnue » après la suspension des recensements pour des raisons de sécurité, a déclaré, vendredi, le porte-parole du HCR, Adrian Edwards.
Al-Ambar, province frontalière de la Syrie est le théâtre, depuis janvier, de violents affrontements opposant l’armée Irakienne aux insurgés de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), pour reprendre des secteurs tombés aux mains de ces derniers.
En mars, le HCR avait lancé un appel aux dons pour venir en aide aux victimes des violences et aux milliers de familles déplacées, mais n'a récolté jusqu'ici que 12% des 26,45 millions de dollars nécessaires.
En dépit de mois d'affrontements armés et de bombardements, il semble qu'aucune solution au conflit n'est en vue dans un proche avenir.
« Les responsables locaux affirment que 28 camions citernes remplis d'eau potable alimentent la ville chaque jour, mais cela ne répond qu'à 50% des besoins », a affirmé le porte parole du HCR.