Au cours de la première année de son mandat, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a défini le cadre de référence du nouveau modèle économique, en dessinant les paramètres du plan de relance économique qui s'étend sur 3 phases jusqu'à l'horizon 2024.
Le président Tebboune a mis en avant l'importance de soutenir et d'encourager les start-up pour en faire la "locomotive" d'un nouveau modèle économique, basé sur la connaissance et l'innovation.
Le Président de la République a assuré que cette stratégie "vient en prélude de mesures pour la concrétisation d'un objectif ultime, à savoir investir dans les capacités et les projets de nos jeunes et leur mobilisation au service de l'économie nationale".
Le président de la République a mis en exergue, dans ce cadre, l'importance de "mobiliser les capacités des jeunes pour une action commune, l'échange d'expériences et de tracer les contours d'une économie de connaissance reposant sur l'innovation et la recherche de tous les outils et moyens technologiques, devenus l'un des fondements des économies modernes".
Relevant la nécessité d'encourager les initiatives de création des start-up et d'éviter "de briser les rêves des jeunes", le Président Tebboune a soutenu que "cette jeunesse innovante qui aspire, avec un haut sens du patriotisme et avec ses propres moyens, à accéder aux marchés internationaux, mérite tout le soutien et l'encouragement", en ce sens, a-t-il dit, qu'elle devient des modèles de réussite "avec les moindres coûts et avec de hauts niveaux de performance et de rentabilité".
Le Président Tebboune a annoncé le lancement officiel du Fonds national pour le financement des start-up dont le mode de fonctionnement se distinguera par une "flexibilité" et une "tolérance aux risques".
"Afin de permettre aux porteurs de projets innovants de concrétiser leurs idées, il était nécessaire de renforcer l'écosystème de l'innovation dans notre pays pour le hisser au niveau des aspirations de nos jeunes, un écosystème qui puisse leur garantir les mécanismes de financement adéquats", a ajouté le président de la République.
Ce nouveau mécanisme de financement permettra aux jeunes porteurs de projets d'"éviter les banques et la lenteur bureaucratique qui en découle, à travers cet outil qui se distinguera par la flexibilité dont ont besoin les start-up", a-t-il assuré.
Il a rappelé, par la même occasion, que le financement de ce genre de projets de jeunes exige une certaine tolérance aux risques, car les risques d'échec sont bien réels.
"Celui qui persévère et réussit sera doublement récompensé, et celui qui échouera aura au moins le mérite d'avoir essayé....Nous allons financer et si l'idée n'aboutit pas, le jeune pourra réessayer jusqu'à ce qu'il trouve sa voie et l'idée qui lui profitera et à l'économie nationale", a indiqué le Président Tebboune.
Ce genre de fonds est habituellement financé dans les Etats libéraux par le secteur privé, a rappelé le Président Tebboune, relevant que ce fonds national sera financé par l'Etat et demeurera "ouvert au secteur privé et les sociétés étrangères qui souhaiteraient y contribuer financièrement en devise ou en monnaie nationale".
Il a formé le vœu de voir ce Fonds régler les demandes de financement dans des délais très courts et les walis répondre aux besoins de ces start-ups en matière de foncier industriel d'ici fin 2020.
L'ère des entraves administratives et bureaucratiques est révolue
Par ailleurs, le président de la République a indiqué que la création de ce Fonds vient compléter "les décisions importantes" par lesquelles l'Etat ambitionne d'encourager les jeunes algériens à créer des start-up "à fort potentiel et avec de grandes ambitions" d'accéder aux marchés internationaux.
Cette démarche, dira-t-il, permettra de "relever, ensemble, les grands défis pour l'édification d'une économie basée sur la connaissance et soutenant l'économie nationale avec des revenus hors hydrocarbures et hors ressources conventionnelles".
Dans ce sens, le Président Tebboune a réitéré son engagement d'éradiquer "définitivement" les pratiques bureaucratiques qui ont privé les meilleurs de nos enfants de concrétiser leurs projets et de réaliser leurs rêves et poussé nombre d'eux à l'émigration, assurant, par là même, que "l'ère des entraves administratives et bureaucratiques est révolue".
La concrétisation de cet engagement "se traduira par l'adoption d'un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de concrétiser leurs idées loin de toute entrave à caractère administratif", a-t-il dit.
Et de rappeler, dans le même contexte, les incitations fiscales introduites au titre de la loi de finances complémentaire au profit des start-ups, en sus des différentes facilitations relatives à l'accès au foncier pour la réalisation des incubateurs et des accélérateurs, au vu de l'importance de ces structures en matière d'accompagnement des start-up.
Indices
- Le nouveau modèle économique est basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance, et le développement d'une nouvelle politique d'industrialisation orientée vers les petites, moyennes et émergentes industries, et qui donne la priorité dans le domaine de l'installation industrielle aux produits qui garantissent le plus haut pourcentage d'intégration nationale.
- Le plus gros pari est d'activer un million de micro-entreprises, afin de développer le tissu économique et apporter de la valeur ajoutée.
- Développer des micro-entreprises actives dans les secteurs agricole et industriel, et envoyer des institutions émergentes pour développer des programmes et des plates-formes de numérisation de la société et d'autres pour promouvoir des solutions intégrées, améliorer les activités et le financement, et ce qui est lié à l'intelligence industrielle, et encourager les porteurs de projets innovants à construire un terrain fertile pour l'entrepreneuriat, transférer des connaissances, augmenter la qualité et la qualité du produit local et renforcer sa compétitivité.
- Faciliter l'octroi de prêts et accompagner les institutions émergentes à investir en Afrique.
- Inventorier toutes les richesses naturelles nationales inexploitées « afin d'augmenter notre capacité d'exportation, de compenser toute pénurie de revenus pétroliers et de préserver le droit des générations futures à cette richesse».
- Construire une véritable industrie nationale au sein d'une économie nationale réelle et productive, avec des délais définis et des objectifs clairs, en révisant le cadre législatif lié à la promotion de l'investissement et en réorganisant le secteur public économique qui lui est affilié, dans le but de le redynamiser et de le séparer complètement du Trésor public en tant que principal financier.
- Promouvoir et soutenir les activités économiques fondées sur la connaissance à haute valeur technologique, soutenir les petites entreprises, encourager les entreprises émergentes dirigées par des jeunes diplômés, et soutenir et valoriser le rôle du secteur de la construction et des travaux publics, compte tenu de son rôle central dans le soutien de la croissance économique et la réduction du chômage.
- Améliorer le climat des affaires en simplifiant les procédures de mise en place des institutions, fournir des biens immobiliers et bénéficier de prêts et de services publics de qualité, réformer et moderniser le système bancaire et la gestion et lutter contre les comportements bureaucratiques.
- La révision des règles de défense commerciale en révisant les accords économiques et commerciaux « injustes pour le pays » et en « réorientant» l'appareil diplomatique pour servir les intérêts économiques et de développement vitaux du pays, qui a été renforcée par la création de l'Agence de coopération et de développement qui «permettra de meilleures conditions pour les concessionnaires algériens d'entrer sur le marché. International, notamment les pays africains, et attirer les investissements étrangers et promouvoir le marché algérien. "
- Intégrer le nouveau plan de relance économique permettra de lever les « blocages » de longue date, et ce plan préservera le caractère social de l'État.
- Ajuster les délais de mise en œuvre du nouveau plan de relance sociale et économique en fonction des priorités, du coût requis, de l'impact, des gains, des risques et des difficultés liés à sa mise en œuvre, en « prenant des mesures urgentes à effets immédiats ».
- Mise en œuvre du plan de relance selon un calendrier qui s'étend au très court terme fin 2020, au court terme fin 2021 et moyen terme fin 2024.
- Remplacer les produits importés par des produits fabriqués localement, dans le but de contenir l'épuisement des réserves de change et de moderniser le tissu des institutions nationales, en accordant une attention particulière aux petites et moyennes entreprises, en particulier les micro entreprises et les entreprises émergentes, et à l'appréciation des capacités humaines créatives et innovantes, y compris à l'étranger.
- Préparer la transformation structurelle de l'environnement social et économique en vue d'atteindre l'efficacité et l'efficience économiques et sociales Les réformes et stratégies de développement à moyen terme visent à mettre en œuvre et à compléter les processus de transition nécessaires.
- Réviser la Règle 51/49 et supprimer le droit de préemption et le remplacer par une autorisation préalable du gouvernement, avec la suppression du recours obligatoire au financement intérieur pour les investissements étrangers et la suppression du système préférentiel d'importation des groupes SKD / CKD.
- La réhabilitation du service public, l'élargissement de l'assiette fiscale, la mobilisation des ressources et la digitalisation de l'administration fiscale, ce qui permettra une lutte efficace contre la fraude fiscale, précise le Premier ministre.
- Aborder la question de l'immobilier industriel, qui reste l'une des contraintes les plus importantes des investisseurs, dans le but de rationaliser la diffusion régionale du développement industriel et de l'exploitation de l'immobilier économique.
- Accorder une « attention particulière » au développement agricole et rural et aux industries alimentaires et valoriser les ressources pharmaceutiques, afin d'assurer la sécurité alimentaire et de développer une véritable industrie pharmaceutique.
Rabah Haouadef - Radio Algérie Multimédia