Il faudrait 43 ans pour éliminer complètement le charbon et à moins d’une évolution spectaculaire des coûts des énergies renouvelables, les centrales au charbon existantes ne sont pas près de disparaître, lit-on sur le site web du FMI.
L’élimination du charbon s’étale souvent sur plusieurs décennies, c’est une source d’énergie difficile à remplacer.
L’hydrogène pourrait éventuellement contribuer à "verdir" la sidérurgie, mais la faible tarification actuelle des émissions de carbone n’incite pas vraiment à investir dans la technologie nécessaire, a indiqué la même source.
Le FMI a relevé que l’abandon du charbon cause habituellement des pertes pour l’industrie minière et ses travailleurs.
"Dans les pays à forte consommation de charbon comme la Chine et l’Inde, les intérêts des puissantes sociétés minières compliquent et retardent la conversion énergétique", a indiqué la même source.
Aux Etats-Unis, la transition rapide du charbon au gaz naturel a fait disparaître de nombreux emplois dans le secteur minier, causé un nombre record de faillites et fait plonger la valeur boursière des sociétés minières.
Une transition de cette nature pourrait compromettre la stabilité financière de certains pays producteurs, car les banques seraient forcées d’absorber des pertes sur leurs investissements dans des mines et des centrales thermiques devenues désuètes qui deviendraient des "actifs délaissés".
Sur le plan humain, les mineurs et autres travailleurs de l’industrie sont souvent les héritiers d’une longue tradition dont ils sont fiers, et il leur est très difficile d’envisager de vivre autrement.
Le FMI a cependant, considéré que "certaines conjonctures et certains instruments de politique publique peuvent faciliter l’élimination graduelle du charbon, mais celle-ci passe obligatoirement par un durcissement des politiques environnementales, par la perception de taxes sur le carbone, et par une offre de substituts énergétiques abordables".