Un appel à manifestation d'intérêt à l'adresse des industriels pour la réalisation d'un programme pilote de production de 3.000 chauffe-eau solaires sera lancé "demain ou au plus tard après demain", a indiqué lundi le Secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Mohamed Salah Bouzeriba.
Cet appel qui sera lancé par l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), est "le fruit d'un travail qui a duré près de six mois impliquant quatre ministères, celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celui de l'Energie et des Mines, de l'Industrie et le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables", a noté M. Bouzeriba lors d'une rencontre avec les représentants de la société civile.
La cahier des charges concernant le chauffe-eau solaire a été élaboré à partir de deux prototypes fournis par l'Entreprise nationale des grands travaux pétroliers (GTP), qui avait fabriqué 2.000 chauffe-eau solaires en 2012, et "avec la collaboration active de tous les partenaires", a expliqué le SG du ministère.
Ce cahier des charges a été finalisé suite à des tests réalisés, pendant près de trois mois, sur ces deux prototypes au niveau de la plate-forme d'essai du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et qui ont abouti à des recommandations par rapport à certaines caractéristiques, a-t-il ajouté.
Chaque fabricant intéressé par cet appel devra soumettre un prototype de chauffe-eau solaire qui subira des essais, a expliqué le même responsable,
Dans le cas où son produit est conforme au cahier des charges, l'industriel sera retenu dans la liste des fabricants qui fourniront le marché et dont les produits seront éligibles au Fond pour la maîtrise de l'énergie qui le soutiendra à hauteur de 45%, a-t-il souligné.
Le Secrétaire général a révélé qu'un prix public "abordable" qui avoisinera les 80.000 dinars (sans compter les frais d'installation) a été proposé par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables.
M. Bouzeriba a évoqué, en outre, "le lancement de deux autres grandes actions" : la création de petites entreprises spécialisées dans l'installation des chauffe-eau solaires, en collaboration avec le ministère délégué auprès du Premier ministère chargé de la micro-entreprise, en plus de la mise en place d'un label qualité dénommé "Alsol", en référence au premier programme de chauffe-eau solaire "Algérie-soleil" et cela en collaboration avec l'Institut algérien de normalisation (IANOR).
Ce label devrait permettre "de fixer les règles du marché, de protéger le consommateur et le marché national", tout en étant un argument commercial pour les fabricants dont la qualité de travail aura été avéré.
Le responsable a précisé que ce label fera foi de certification de produit, "pour le moment", vu que seules les normes "fondamentales" ont été prises en ligne de compte, "pour garantir un minimum de qualité", mais le ministère compte aller au-delà de cela en intégrant les autres normes.