Les prix du pétrole ont clôturé en hausse lundi, portés par le report sine die des discussions de l'Opep+ laissant imaginer une reconduction en août des quotas de production s'appliquant en juillet et non l'augmentation de la production un temps envisagée.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 77,16 dollars à Londres, en hausse de 1,30% ou 99 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI pour le mois d'août a lui gagné 1,60% ou 1,20 dollar, à 76,36 dollars.
Peu avant la clôture avancée pour cause de jour férié aux Etats-Unis, les deux cours de référence ont respectivement touché 77,26 dollars et 76,39 dollars, une première depuis le mois d'octobre 2018.
"Le report de la réunion de l'Opep+ rapproche le marché d'un mois d'août sans barils supplémentaires de la part de l'alliance, c'est pourquoi les prix du pétrole ont immédiatement bondi à la nouvelle", a commenté Louise Dickson, analyste de Rystad.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l'accord Opep+ ont en effet de nouveau annulé leur réunion de lundi sans se donner de nouveau rendez-vous, sur fond de désaccord entre les Emirats arabes unis et le reste du groupe.
Un plan est pourtant sur la table depuis jeudi: celui d'augmenter chaque mois la production de pétrole de ‘00.000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de 2 millions de barils quotidiens remis sur le marché d'ici la fin de l'année.
Cette politique, qui s'inscrirait dans la continuité pour l'Opep+, répond au besoin d'économies qui repartent à mesure que les campagnes de vaccination contre le Covid-19 progressent et que les mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes sont levées.
Mais les dissensions du groupe avec Abou Dhabi, qui demande à ce que soit révisé à la hausse son volume de production de référence afin d'être autorisé à pomper davantage, ont entraîné deux reports du sommet du cartel jeudi puis vendredi avant son annulation lundi.
"C'est tout le groupe contre un seul pays", avait commenté dimanche le ministre saoudien Abdelaziz ben Salmane interrogé par Bloomberg TV, tout en appelant dans une autre interview, sur la chaîne Al-Arabiya, à "un peu de rationalité et un peu de compromis".