Les livraisons du 787 Dreamliner de Boeing, suspendues depuis mai, ne reprendront probablement pas avant fin octobre, les autorités américaines ayant rejeté pour l'instant les propositions du constructeur pour inspecter les appareils, a affirmé samedi le Wall Street Journal.
L'avionneur avait annoncé à la fin de l'été 2020 avoir repéré des problèmes de fabrication sur le raccord d'une portion du fuselage du long-courrier puis sur le stabilisateur horizontal.
Les livraisons avaient été suspendues entre novembre et mars, et de nouveau interrompues fin mai le temps de transmettre au gendarme américain de l'aviation, la FAA, des informations complémentaires.
Cela pèse sur les comptes du constructeur puisque c'est au moment des livraisons que les clients paient l'essentiel de leur facture.
Boeing a annoncé mi-juillet avoir découvert de nouveaux défauts sur son long-courrier 787 Dreamliner, suffisamment importants pour réduire les cadences de production et repousser encore les livraisons.
Le directeur général, Dave Calhoun, a précisé fin juillet avoir environ 100 avions en stocks, dont moins de la moitié seraient probablement livrés dans l'année.
Selon le Wall Street Journal, des désaccords ont émergé lors d'une réunion début août entre des représentants de la FAA et de Boeing sur la façon de vérifier les appareils déjà fabriqués.
Sans vouloir confirmer de date, la FAA a indiqué dans un message cité par l'agence AFP qu'elle ne "donnerait pas son feu vert sur les inspections tant que (ses) experts en sécurité ne sont pas satisfaits".
Boeing a souligné de son côté avoir collaboré avec la FAA sur les problèmes du 787 "pendant des centaines d'heures lors de réunion et de sessions de travail et (prévoit) de continuer à le faire".
"Ce travail a un impact à court terme sur nos opérations, mais il s'agit de la bonne ligne de conduite et nous continuerons à prendre le temps nécessaire pour nous assurer de respecter les normes les plus élevées", a ajouté une porte-parole.
Boeing est particulièrement surveillé par le régulateur après les deux accidents rapprochés de son nouvel avion vedette, le 737 MAX, qui ont fait 346 morts en 2018 et 2019.
APS