La sonde européenne, Venus Express, lancée il y a neuf ans pour étudier Vénus, une planète voisine de la Terre, est arrivée en fin de mission après avoir consommé tout son carburant, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA).
Faute de carburant, il sera impossible de contrôler l'altitude de la sonde qui a passé huit années en orbite autour de Vénus. La sonde va ainsi « s'enfoncer naturellement plus profondément dans l'atmosphère pendant les prochaines semaines », et finira par brûler, a expliqué l'ESA dans un communiqué.
Lancée en novembre 2005, Venus Express s'était mise en orbite autour de Vénus le 11 avril 2006, pour étudier de près cette planète, voisine et fausse jumelle de la Terre.
« Pendant sa mission autour de Vénus, la sonde a fourni une étude complète de la ionosphère et de l'atmosphère de la planète, et nous a permis de tirer d'importantes conclusions sur sa surface », a souligné le responsable scientifique, Hakan Svedhem.
Mais les contacts avec la sonde sont devenus très limités et instables depuis le 28 novembre. « Les informations disponibles apportent la preuve d'une perte de contrôle d'altitude de la sonde, probablement due à des problèmes de poussée pendant les manoeuvres de rehaussement d'orbite », a déclaré Patrick Martin, responsable de la sonde à l'ESA.
Selon lui, il est « vraisemblable que Venus Express a épuisé ses réserves de carburant à peu près à mi-parcours des manœuvres qui avaient été planifiées le mois dernier ».
La sonde s'enfoncera dans l'atmosphère de la planète et sera détruite au contact des gaz et des nuages d'acides sulfuriques qui couvrent la planète.
Baptisée du nom de la déesse Vénus de la Mythologie romaine, Vénus est la planète la plus brillante du système solaire.
Semblable à la Terre de par sa taille, Vénus est aujourd'hui une planète inhospitalière en raison des températures infernales qui y règnent, dépassant les 450°C. Ce climat infernal est dû à l'effet de serre qui emprisonne la chaleur.