Le chargé de l'élaboration et du suivi du plan national de lutte anti-cancer, le Pr Messaoud Zitouni a prévenu, hier à Alger, que le nombre de nouveaux malades par an du cancer pourrait atteindre de 44.000 à 48.000 à l'horizon 2017.
Le Pr Messaoud Zitouni, a précisé que le nombre de personnes atteint par cette maladie est appelé à connaitre une progression en raison du vieillissement de la population et de la pollution atmosphérique, en particulier.
Il a expliqué que la mise en place du plan national de lutte contre le cancer visait à définir les principaux axes de la stratégie pour faire face à cette maladie qui, « dans le cas où elle n'est pas maîtrisée, aura un impact négatif sur le plan socio-économique ».
Signalant que la moyenne d'âge des personnes affectées par cette maladie est de 49 ans chez les hommes et de 51 chez les femmes, le Pr Zitouni a fait savoir que 75% de ces cas commencent le traitement à un stade reculé, « ce qui amoindri, a-t-il dit, leurs chances de guérison ».
Une des caractéristiques de cette maladie est l'apparition tardive des symptômes et de la longue durée du traitement, a encore indiqué ce spécialiste.
Celui-ci a, par ailleurs, mis l'accent sur les moyens de traitement dont dispose l'Algérie rappelant les efforts consentis pour rapprocher la santé du citoyen.
Concernant les causes de cette pathologie, le spécialiste a notamment cité le tabagisme, à l'origine de 90% des cas du cancer du poumon et de 35% des autres maladies cancéreuses. Il a, à cet effet, plaidé pour l'intensification des campagnes de sensibilisation et l'application stricte de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics et les établissements scolaires.
Le professeur Zitouni a, par ailleurs, appelé à l'introduction de vaccins anticancéreux, comme celui prescrit contre le cancer du col de l'utérus, ainsi qu’à un renforcement du dépistage précoce de certains cancers comme celui du sein, du colon et de la prostate.