C’est la fête du Mawlid Ennabaoui, les produits pyrotechniques envahissent les rues des grandes villes. En violation de toutes les lois, celles interdisant l’usage et l’importation de ces produits et celles condamnant le commerce informel, des tables garnies de différentes sortes de pétards s’improvisent sur les trottoirs.
Des marchés informels, spécialisés dans la vente de ces produits, s’impose pratiquement dans toutes les grandes villes. C’est le cas, dans la basse Casbah d'Alger, en face de ''Djamaa'' (mosquée) Ben Fares, «il y a foule autour d'une centaine de vendeurs de produits pyrotechniques, des pétards, des feux de Bengale et autres fumigènes et serpentins», a constaté le journaliste de l’APS.
Les étalages sont gérés par deux ou trois personnes, une chargée de négocier le prix au moment où les autres ont un oeil vigilant sur les produits exposés à la vente, a-t-on constaté. Les négociations ont souvent lieu avec les personnes désirant acquérir une grosse quantité de pétards dans l'objectif de la revendre sur d'autres places d'autant plus que la place Djamaa Ben Fares est réputée désormais pour être un marché de gros pour pétards à l'approche de la fête du Mawlid Ennabawi Echarif.
Les prix, quant à eux, sont fixés en fonction du volume. Ils oscillent entre 130 et 150 DA pour les produits conventionnels destinés aux enfants avec des boites de 60 unités contre 40 pour celles produisant deux explosions simultanées et 200 DA la boite de 5 unités qui émettent des couleurs au moment de l'explosion.
Les pétards de grand volume de marque chinoise sont cédés à plus de 500 DA jusqu'à 1000 DA contre 700 à 4 500 DA pour les autres produits pyrotechniques.