Emission "Grain de sel" de la radio Chaine 3 : Coupe du monde, le football entre culture et grand business

La terre devient à partir du 12 juin et pour 25 jours la planète foot. Car c’est demain que les yeux du monde seront rivés à Sao Polo pour suivre l’ouverture de la Coupe du monde et la suite du Mondial 2014. D’aucuns diront que l’événement est le plus populaire et le plus médiatisé du globe puisque le football, sport roi, accapare l’attention des 6 milliards d’âmes qui habitent la planète bleue.

"Grain de sel" a consacré ce mercredi un numéro spéciale coupe du monde et plonger dans les confins de ce prestigieux spectacle créé en 1928 et qui oppose toujours le gain des uns et l'intéressement des autres.

Thouraya Ayad a croisé les regards de deux spécialistes en la matière sur les dessous de la balle ronde et traiter de l’évolution de ce kermès qui profite plus aux riches qu’aux pauvres, de la métamorphose de cet empire financier qu’est la Fifa qui exige un cahier de charges drastique à tout pays postulent à l’organisation de ce grand carnaval footballistique hautement riche en couleur, en passions, en émotions, en argent, en turbulences, en contestations et en scandales aussi.

Est-ce que l’édition de la Coupe du monde 2014 est toujours populaire ? Est-ce que le monde respire encore football ? Et quel impact sur les pays organisateurs ?

Pour Farid Aït Saâda, fondateur du premier journal sportif Alger-Sport, l’engouement pour la coupe du monde est vu comme un moyen de juguler les colères citoyennes, un exutoire, pour certains comme au Brésil mais un moyen pour gagner de l’argent pour d’autres. Il dira que la singularité du Brésil en tant que pays de foot par excellence, est un pays producteur en joueur et en technicien exportable partout dans le monde notamment en Europe où il n’y a pas un club qui ne fait pas évoluer un joueur brésilien au moins.    

De l’avis de Abdenour Nouiri, ancien animateur de football magazine à la radio Chaine 3 (1980-1990), le football est au brésil plus qu’un culte et qu’aucun carnaval pouvait lui faire de l’ombre. « C’est plutôt une religion dont tout le monde est adepte. A l’origine, ajoute l’orateur, le drible est l’émanation d’un jeu ancien qui rappelle une pratique à l’époque où les esclaves devaient éviter les coups des employeurs. Une pratique transformée en jeux de société, sur les plages, caractérisés par les dribles. C’est pour cela que les meilleurs dribleurs au monde sont des brésiliens et/ou des latino-américains.   

La coupe du monde appartient-elle à ses amoureux ou est-elle devenue otage des milieux de finances et d’un monde globalisé ? Ainsi le football perdra-t-il de sa popularité dans un contexte globalisé où c’est le club le plus riche d’un championnat qui gagne et non pas les pauvres ?

Les deux invités sont unanimes sur le fait que ce sport ne perdra jamais sa popularité du fait que C’est une aubaine pour les syndicats, pas forts, au Brésil par exemple, de faire valoir leurs revendications en bloquant des secteurs comme le transport actuellement au Brésil ou la grève de la police en 2010 en Afrique du Sud.

Avec la chèreté de la vie dans la plus part des pays du monde, les amoureux du football ne peuvent accéder aux stades (chèreté des billets) ni aux chaines sportives qui deviennent de plus en plus cryptées s'investissent activement avec l'engouement des pauvres.    

 

Social