La ministre de la Solidarité, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a déclaré jeudi à Alger que l'Agence nationale de gestion du micro crédit (ANGEM) a permis la création de plus d'un million d'emplois à l'échelle nationale en l'espace de dix ans.
Depuis sa création en 2004, l'Agence nationale de gestion du micro crédit a attribué plus de 670 000 micro crédits et permis la création de plus d'un million d'emplois", a indiqué Mme Meslem dans une allocution à l'ouverture de la rencontre nationale des cadres de l'Agence sous le thème "Le micro-crédit : bilan et perspectives", qualifiant ce bilan de "positif".
Elle a précisé que l'activité de l'Agence s'"intensifiera" durant les les années à venir par le renforcement des capacités humaines et administratives et "grâce à la dynamique des jeunes cadres et aux divers moyens technologiques", soulignant le "programme ambitieux" arrêté par l'Agence pour 2015 outre les programmes des entreprises spécialisées dans la création d'activités économiques susceptibles de contribuer "efficacement" à la relance de la dynamique à travers le pays.
Elle a estimé également que la création de l'ANGEM tendait à réaliser le "progrès social" à travers une activité économique et grâce à la formule d'aide et d'accompagnement qui repose essentiellement sur le "compter sur soi" et l'esprit d'entreprenariat et l'initiative individuelle.
Mme Meslem a, à cette occasion, mis en exergue le rôle de l'Agence qui consiste à fournir des "prestations financières et non financières" en adéquation avec les besoins des différentes catégories de la société dont celles sans revenus ou à faible revenus ou les sans emplois et ceux activant dans le secteur parallèle.
Elle a souligné l'importance de ce mécanisme dans la création d'activités productives (biens et services) et génératrices de revenus qui s'inscrit dans le cadre des plans de développement local visant à garantir la stabilité et la sédentarisation des populations dans les régions d'origine.
Elle n'a pas manqué de citer la "réussite du micro crédit" qui s'est imposé à la faveur de la "politique débarrassée de toute forme de bureaucratie", rappelant son activité en faveur des femmes au foyer avec un financement de 62% du total des bénéficiaires.
Le micro crédit a attiré aussi plusieurs diplômés des universités, instituts et centres de formation et d'enseignement professionnels, a-t-elle encore dit.
D'autre part, la ministre de la Solidarité a affirmé que l'Agence œuvrera à l'ouverture de nouvelles filières au niveau des wilayas déléguées qui seront créées dans le sud du pays et destinées à accompagner les jeunes, les nécessiteux, les handicapés et autres catégories vulnérables dans le sud et les Hauts Plateaux.
Répondant à une question sur l'assainissement des listes des nécessiteux, elle a précisé que les rapports des wilayas avaient fait ressortir plusieurs dépassements dont l'inscription de "personnes décédées et de personnes ayant un revenu sur la liste des bénéficiaires".
Elle a insisté également sur l'opération d'assainissement pour préserver les fonds publics, ajoutant que "l'opération n'est pas encore achevée", affirmant que le ministère communiquera les résultats à la presse "en toute transparence après mise à jour des listes des handicapés et nécessiteux".
L'ANGEM financera plus de 140 000 projets en 2015
Le directeur général de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), Mohamed El Hadi Aouaidjia a annoncé, jeudi à Alger, que l'agence avait arrêté un programme pour le financement de près de 140.000 projets en 2015.
Dans une déclaration à l'APS, en marge du séminaire national des cadres de l'ANGEM, M. Aouaidjia a souligné que l'agence envisageait "le financement de 140 000 nouveaux projets dans la micro activité et la formation de plus de 60 bénéficiaires".
Le programme d'activité de l'agence pour l'année 2015 vise "à renforcer sa présence au niveau des wilayas et Daïras, notamment dans les régions du sud et des hauts plateaux", a-t-il indiqué.
L'ANGEM veillera à renforcer sa présence dans le sud, notamment après l'installation de wilayas déléguées annoncée récemment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a précisé M. Aouaidjia, ajoutant que "les annexes de l'agence seront renforcées dans les régions enclavées et les wilayas déléguées prévues en 2015".
Le financement et l'accompagnement concerneront plusieurs secteurs, à savoir l'artisanat et les activités agricoles et les services (cabinets d'avocats et de médecins ...), outre le financement des jeunes porteurs de projets, diplômés des instituts de la formation et de l'enseignement professionnels.
Revenant aux difficultés rencontrées par les jeunes en matière de financement par le biais des banques, M. Aouaidjia a affirmé que l'agence avait "réduit les délais d'examen des dossiers" au niveau des commissions, dont les banques sont membres, à "moins de deux mois".
L'agence qui avait accompagné 117 000 bénéficiaires du micro-crédit en 2014, dont des femmes au foyer (62 %) et des diplômés universitaires, assure également un accompagnement en matière de formation et d'encadrement.