Le 18ème Salon de l’automobile ouvre ses portes, ce mercredi, au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger. En relation avec cet évènement, l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce matin, le président des concessionnaires automobiles Algériens, Mourad Eulmi.
Commentant l’augmentation exponentielle des importations de véhicules particuliers -plus de 400.000 pour la seule année 2014-, ce dernier l’explique par le fort déficit des divers moyens de transport ainsi que la volonté de nombreux Algériens d’avoir une liberté de mouvement.
Selon lui, ces importations ont contribué à rajeunir dans une très large mesure le parc automobile national qui, vers la fin des années 90, était constitué de 70% de véhicules ayant plus de 20 années d’âge.
Commentant les dispositions de la loi de finances 2014 imposant, désormais, des équipements de sécurité (airbags, systèmes ABS et autres GPS) aux véhicules vendus en Algérie, M. Eulmi signale l'établissement d'un consensus sur ce point avec le ministère de l’Industrie.
Il indique, ainsi, qu’au lieu des 10 airbags réclamés, comme en sont équipés généralement les véhicules roulant en Europe, « nous sommes, dit-il, tombés d’accord pour équiper ceux vendus ici de seulement quatre modules de ce type et de leur adjoindre le système de freinage ABS ». « C’est, ajoute-t-il, le strict minimum que nous pouvons faire pour assurer la sécurité du conducteur et de ses passagers ».
Le président des concessionnaires automobiles dénonce, par ailleurs, le fait qu’il existe quelque 184 commerçants de véhicules en Algérie alors qu’il n’y a qu’une vingtaine de marques qui y sont officiellement représentées. Selon lui, ceux-ci représentent plusieurs marques à la fois et procèdent à des surfacturations de prix pouvant être multipliés par trois.
S’exprimant à propos d’un projet visant à amener les concessionnaires à s’investir dans l’assemblage automobile, M. Eulmi déclare attendre d’avoir plus de détails sur celui-ci pour se prononcer considèrant, cependant, que celui-ci risquerait d’augmenter d’environ 30 le prix du véhicule proposé en Algérie.
L’invité estime, à cet effet, plus judicieux d’exiger des concessionnaires de s’investir dans la sous-traitance pour fabriquer, notamment, des pièces de rechange, une idée, selon lui, qui pourrait générer plus d’un milliards de dollars d’économie au pays.