Trois cadres politiques chinois ont été sanctionnés après avoir élevé clandestinement une dizaine de tigres de Sibérie, une pratique mise au jour le mois dernier lorsqu'un des tigres, vivant dans des appartements, s'est jeté dans le vide du haut d'un immeuble, effrayé par les pétards du Nouvel An lunaire.
Alors que le pays entier célébrait le début de l'année de la Chèvre, un couple de Pingdu, dans la province du Shandong (est), avait découvert sur un parking le corps de l'animal dans une flaque de sang, avaient rapporté des médias d'Etat. Selon les résultats de l'enquête policière, rapportés jeudi par la télévision centrale CCTV, l'infortuné félin, âgé de sept mois, était retenu au sommet de la tour de bureaux voisine, où il était élevé par Yang Wenzheng, membre de l'assemblée politique municipale.
Un animal très cher
Yang et l'un de ses collègues politiques avaient obtenu deux jeunes tigres auprès d'un autre cadre de l'assemblée municipale, qui lui même n'avait pas moins de huit félins en sa possession. Celui-ci commençait à juger les coûts en nourriture -1.600 yuans (250 euros) au total par jour- un peu trop onéreux à son goût. Selon CCTV, au moins trois petits tigres sont nés de cet élevage clandestin, mais aucun n'a survécu. Les animaux survivants ont été confiés à un zoo des environs.
Face au scandale, les trois cadres politiques impliqués ont dû démissionner de l'assemblée locale et se sont vus infliger une amende de 3.000 yuans (460 euros), mais aucune poursuite judiciaire ne sera engagée à leur encontre. Des sanctions plutôt modérées étant donné ce que peut rapporter le trafic très lucratif des félins.
Un tigre peut se vendre jusqu'à un million de yuans au marché noir, selon le China Daily.