La question du foncier a été le thème traité lors de l’émission L’Invité de la Rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne qui recevait, dimanche matin, M. Mohamed Himour, le directeur général des Domaines.
Celui-ci relève, au départ, que la rareté du foncier est une question récurrente observée dans certaines villes en particulier, signalant par la suite qu’il existe un « déséquilibre » entre une demande « très forte » par rapport à l’offre.
Quand on lui rappelle ses déclarations affirmant que l’Algérie souffre de la gestion du foncier et non de son accès, M. Himour rejette le problème sur le retard à concrétiser une réelle politique d’aménagement du territoire et par la mise en place d’instruments d’urbanisme appropriés.
La création de nouvelles villes, dans des régions où il n’y a pas de problème de foncier contribuerait, selon lui, à diminuer la pression sur celles où existe un déficit de terrain voué aux constructions où au développement d’activités économiques.
Toujours à propos du déficit de zones constructibles, l’invité déclare regretter que les propriétaires de terres privées rechignent toujours à s’investir dans le marché de l’offre, « pour assurer une disponibilité en matière de foncier ».
Le DG du foncier en vient, ensuite à considérer que la question du déficit en assiettes de construction ne constitue pas, à ses yeux, un frein à la politique d’investissement, estimant qu’il existe d’autres contraintes pour les opérateurs intéressés, « comme celle, dit-il, de contracter des crédits bancaires ».
Amené à faire état des superficies dégagées, ces dernières années, pour les besoins de l’habitat et autres infrastructures de bases, il répond : « Je n’ai pas de chiffres à vous donner » ajoutant toutefois qu’il s’agit de « superficies importantes ».
Abordant la question relative au déclassement (reversement) des terres agricoles au bénéfice de la construction de logements et d’infrastructures industrielles, M. Himour s’est, là aussi refusé à avancer les moindres chiffres arguant que ceux-ci sont détenus « par le ministère de l’agriculture ».
M. Himour annonce, par ailleurs, que quelque 250.000 biens mobiliers appartenant, auparavant, à des ressortissants Français en Algérie ont été reversés, en 2010, dans le domaine des biens de l’Etat après le départ de ceux-ci du pays, rendant leur réappropriation quasiment impossible.