La fête de la distillation de l’eau de rose et de la fleur d’oranger, une tradition intemporelle, a débuté, samedi à Constantine, par une grande parade constituée de calèches richement ornées de bouquets de roses géants et de troupes folkloriques, qui a sillonné les rues de la ville jusqu’au palais Ahmed Bey.
Marquant la reviviscence de la nature dans l’antique Cirta, la fête organisée au palais Ahmed Bey, a donné lieu à une exposition des équipements utilisés traditionnellement pour la distillation où le suave parfum de plusieurs variétés de pâtisseries aromatisées à l'eau de fleur d'oranger ou à l'eau de rose a suscité le vif intérêt des visiteurs.
La distillation est une opération délicate pour laquelle il faut maitriser les petits secrets pour obtenir un authentique « rass el qettar » (essence de l’eau de rose), explique El Hadja Yasmina, une sexagénaire qui s’emploie à donner à goûter aux visiteurs de la succulente « tamina baïdha », une friandise confectionnée à base de grosse semoule, de beurre et de de miel, traditionnellement distribuée avant l’entame de la distillation.
Organisée par l’Association El Baha des arts et des cultures populaires, à l’occasion du mois du patrimoine de la ville du Vieux Rocher, l’exposition, constituée de nombreux stands, met en valeur les différents ingrédients et autres équipements de distillation. Elle réunit jusqu’au 10 mai prochain, des artisans spécialisés de Constantine, mais aussi de Tunisie où l’eau de rose et l’eau de fleurs d’oranger sont tout aussi appréciées.