Un moment très attendu dans le procès de l'affaire Khalifa Bank, Abdelmoumene Khelifa, qui a été appelé à la barre aujourd’hui, a commencé à répondre aux questions du juge du tribunal criminel près la Cour de Blida, dans une salle d’audience à moitié vide.
Par Radio Algérie Multimedia + Agence APS
Vêtu d'un costume bleu nuit, Abdelmoumene Khalifa, amaigri, est entouré de ses deux avocats, Nesseredine Lezzar et Merouane Medjhouda.
Fera-t-il de nouvelles révélations ou se contentera-t-il, tout simplement, de défendre sa position? Quoi qu’il en soit, le principal accusé dans le procès, devra répondre de pas moins de 8 chefs d’inculpations.
Il s’agit d’un procès en cassation du premier jugement qui a eu lieu 8 années auparavant (en janvier 2007) au niveau du même tribunal, à l’issue duquel Abdelmoumene Khelifa a été condamné pour, notamment, "association de malfaiteurs", "vol qualifié", "escroquerie", "abus de confiance" et "faux et usage de faux ".
Lors du premier jugement de l’affaire Khalifa Bank, des peines allant d'une année à 20 ans de prison ont été prononcées. Une cinquantaine de personnes parmi les accusés a été relaxé.
Le procès en cassation concerne un total de 75 prévenus, dont 21 détenus à leur tête Abdelmoumene Khelifa, qui a été jugé par contumace, lors du premier procès. Plus de 300 témoins comparaîtront pour la deuxième fois, de même que les victimes et la partie civile.
Au début de l’audience, le président du tribunal n’a pas manqué de rappelé à la presse l’interdiction de filmer, de prendre en photo ou d’enregistrer le déroulement du procès. Une mise au point qui fait suite à une tentative, hier, d’un journaliste d’une chaine de télévision privée de filmer le déroulement du procès.