A deux semaines du lancement officiel de la saison estivale, le 1er juin, la Radio Algérienne consacre un reportage au système de concession des plages, dont le ministère de l’Intérieur avait annoncé qu’il ne sera plus reconduit, à l’avenir, en raison des excès nombreux auxquels il a donné lieu et des protestations répétées des estivants.
Dans le préambule du reportage, il est indiqué que la concession de certaines parties du littoral peut être permise par les pouvoirs publics à des « professionnels », à la condition, toutefois, que ceux-ci offrent des « prestations de qualité ».
Il est, en outre, relevé que de nombreux citoyens, venus profiter des joies de la mer, se sont vus confrontés à des skateurs « qui leur imposent leur diktat», comme c’est chaque fois le cas au niveau de plages de la corniche Jijelienne.
L’auteur du reportage rappelle que la concession est organisée par un décret, de la lecture duquel il ressort que deux tiers d’une partie d’une plage peuvent faire l’objet d’une concession au profit de personnes offrant des prestations « de qualité », la partie restante (un tiers) « étant libre d’accès » aux estivants.
« Mais c’est quand des skateurs pointent du nez et imposent leur loi que les choses se compliquent, et à Jijel le problème est récurent » déclare Nourredine Mansour, le directeur du Tourisme de la wilaya du même nom.
Celui-ci explique que des « gens » ont pris l’habitude de s’accaparer « illégalement » de certaines parties du littoral, « et c’est ce qui a contribué, dit-il, à créer cette pagaille ».
Bensouhali Samir, l’un des concessionnaires de la plage Koutama, affirme avoir investi « des milliards » pour installer un espace de jeux sur la plage. Il accuse les skateurs de l’empêchent de travailler « dans la sérénité », alors qu’il paie l’espace concédé 1 million de dinars pour chaque chaque saison estivale.
Dans le reportage il est rappelé que « depuis des années » déjà, des voix n’ont cessées d’appeler à l’annulation du système de concession des plages, une idée qui, semble avoir été prise en considération, mais cette interdiction attend d'être mise en oeuvre, réellement, sur le terrain.