Une amende de 2000 à 5000 DA sera infligée aux fumeurs dans les espaces publics, dans le cadre de la nouvelle loi sur la santé, a indiqué samedi le Dr Youcef Terfani de la Direction de prévention au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.
Le Dr Terfani a indiqué à l'APS à la veille de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme célébrée le 31 mai de chaque année que dans le cadre de la lutte contre les facteurs de risque de maladies graves à leur tête le tabagisme, le ministère de la Santé a introduit un article dans la nouvelle loi sur la santé (article 58) infligeant aux fumeurs dans les espaces publics une amende de 2000 à 5000 DA. L'amende sera doublée en cas de récidive.
La nouvelle loi sur la santé prévoit également deux autres articles relatifs à la lutte contre la promotion du tabac et des boissons alcoolisées, les promoteurs de ces produits encourant une amende allant de 500.000 à 1. 000 000 DA.
Le Pr. Mohamed Tayeb Chentir, chef de service des maladies cardio-vasculaires au CHU Mustapha Pacha, a souligné que les pays qui ont infligé une amende aux fumeurs dans les espaces publics ont réussi à réduire le taux des maladies cardio-vasculaires dont le tabagisme est en grande partie responsable.
Le même spécialiste a appelé à élargir l'action de prévention et de sensibilisation notamment en milieu scolaire qui doit se placer, selon lui, à l'avant-poste de la protection de la société contre les effets "néfastes" du tabagisme.
Le Pr. Djamel Nibouche, chef de service des maladies cardiovasculaires au CHU Nefissa Hamoud (ex Parnet) a appelé, pour sa part, à l'application ferme des lois interdisant le tabagisme notamment dans les espaces publics, à l'instar des pays développés.
Le ministère de la Santé avait mis en place un arsenal de lois antitabagisme depuis la promulgation de la loi sur la santé 85/05 du 17 février 1985 suivie de plusieurs décrets publiés dans le journal officiel en 2001, 2002 et 2006 et de plusieurs ordonnances interdisant la vente de tabac prés des établissements scolaires, universitaires et de la formation professionnels mais ces lois ne sont pas appliquées en l'absence de mesures coercitives.