Les sujets diabétiques doivent se conformer aux conseils du médecin, seul habilité à se prononcer quant à l’observation du jeûne, a appelé, samedi à Batna, le président de l'association scientifique des médecins des Aurès (ASAM), le Dr. Abdelkrim Menani.
Intervenant lors d’une ‘‘session d’éducation thérapeutique, de sensibilisation et d’information au profit des diabétiques’’, organisée à l’Institut des sciences islamiques (ISI) de l’université de Batna en prévision du mois sacré, ce praticien a fait part de la nécessité pour les malades de suivre les conseils des médecins "pour éviter les complications dues à une hypoglycémie ou à hyperglycémie qui peuvent entraîner un coma, voire la mort''.
Soulignant que le médecin "assume toute la responsabilité de sa décision", le Dr. Menani a rappelé que le mois de ramadhan coïncidant avec la saison chaude, le diabétique pourrait être en réel danger en cas de jeûne.
Il a relevé à ce propos qu’une étude révèle que 9 diabétiques sur 10 observent malgré tout le jeûne, et mettent ainsi leur vie en danger car, selon lui, ces patients chroniques ‘‘ne sont pas seulement exposés à une hypoglycémie ou à hyperglycémie mais aussi à une déshydratation sévère, à un infarctus, à un AVC (accident vasculaire cérébral) et autres complications.
La rencontre à laquelle ont assisté quelque quarante professeurs et médecins spécialistes, entre diabétologues et diététiciens, ainsi que des spécialistes des questions religieuses et des patients, visait à faire prendre conscience des risques de complications pouvant affecter, durant le ramadhan, les personnes atteintes de diabète.