La Grèce joue, dimanche, son avenir et le sort du premier gouvernement de gauche radicale de l'UE, dans un référendum indécis qui sera aussi un oui ou un non au fonctionnement actuel des institutions Européennes.
Ce référendum intervient après cinq mois de discussions infructueuses entre le gouvernement Grec formé, fin janvier, par la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras, le parti de droite souverainiste ANEL, et les créanciers du pays, UE, FMI et BCE.
Ces derniers ont accordé à la Grèce, depuis 2010, 240 milliards d'euros d'aide ou fait des promesses de prêts, mais n'ont rien versé depuis près d'un an. En échange, Athènes refuse de consentir à certaines réformes qu'il estime socialement trop difficiles pour la population.
Après un nième échec des discussions, M. Tsipras a annoncé, le 27 juin, ce référendum alors que le pays n'est plus sous aucun programme d'aide depuis le 30 juin au soir.
la question posé aux Grecs est de savoir s'ils acceptent le plan d'accord soumis par la Commission Européenne, la Banque centrale Européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin.
Le gouvernement Tsipras semble espérer que, grâce à un non qui mettrait au moins la moitié des Grecs derrière lui, il pourrait simplement retourner plus fort à la négociation.
Certains espèrent que la consultation donnera l'opportunité d'en finir avec « l'ère Syriza » et son risque de contagion contestataire à d'autres pays d'une UE parfois fragile.
Pour pousser au oui, ils présentent le non comme équivalant à une sortie de la Grèce de l'euro, auquel 74% des Grecs sont attachés, selon un sondage paru vendredi, contre 15% seulement qui reviendraient bien à la monnaie Grechque, la drachme.