La difficile conjoncture financière et les moyens d’y faire face et de construire une économie moins dépendante des cours pétroliers a été le sujet dominant de l’intervention, ce matin, de Nacera Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises (FCE), lors de l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
La représentante du FCE a commencé son intervention en soulignant que la seule alternative possible face à la baisse des recettes pétrolières et ses conséquences sur le budget de l’Etat et la valeur du dinar est de « se remettre au travail, plus que jamais, se remettre tous ensemble dans la même trajectoire, avoir les mêmes objectifs et que chacun, dans son rôle, puisse se mobiliser, positiver et avoir des comptes à rendre, chacun à son niveau, chacun à son poste de responsabilités ».
« Seules les référentiels d’évaluation sur la base d’une gestion par objectifs nous permettront de pouvoir avancer avec la rigueur, la rationalité et l’objectivité nécessaires », ajoutera-elle.
Commentant l’action du gouvernement, la vice-présidente du FCE lui trouve une « avancée notable », ces dernières années, en termes de « mesures prises pour libérer les initiatives, promouvoir l’investissement et améliorer le climat des affaires et l’initiative entrepreneurial », toutefois, pense-t-elle, ces décisions « manquent d’effectivité et d’application sur le terrain », faute, dira-t-elle, « de mécanismes durables permettant de donner du sens, de l’efficacité et de l’effectivité aux décisions importantes prises par le gouvernement ».
Par ailleurs, Mme Haddad incite le gouvernement à « mettre l’entreprise privée au cœur de la création de richesses et de l’objectif de croissance », en citant en exemple « la Corée du sud et la Malaisie, des pays qui avaient un retard économique sur l’Algérie, mais qui, aujourd’hui, nous ont largement devancé parce qu’ils ont mis le secteur privé au cœur de la relance et de la création de richesses ».
Au sujet de la réunion économique du CNES prévue le 20 septembre prochain en présence des experts, Mme Haddad considère que toute démarche de concertation est bénéfique car, dira-t-elle, « c’est essentiellement avec le dialogue social qu’on peut construire une société de progrès ». Toutefois, elle espère que cette rencontre apportera une valeur ajoutée en termes d’opérationnalité à donner aux décisions du gouvernement. « Il faut aller maintenant à la mise en œuvre de mécanismes, d’instruments, de dispositifs permettant de rendre effective la volonté du gouvernement d’améliorer le climat des affaire, consolider le partenariat public-privé et améliorer l’attractivité de notre pays vis-à-vis des investisseurs étrangers », soulignera-t-elle.