Chaque année, ce sont 40.000 nouveaux cas de cancer, dont 11.000 du sein, qui sont répertoriés en Algérie. Cette lourde pathologie, provoquant environ 24.000 décès durant cette même période, nécessite un coût de quelque 2 milliards de dinars/an pour sa prise en charge.
Ces chiffres alarmants ont été communiqués, ce matin, lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne qui recevait le président de la Société Algérienne de pharmacie, Farid Benhamdine.
Commentant la mise en œuvre du Plan national anti-cancer, celui-ci tient à souligner le rôle important des pharmaciens dans la mise en œuvre de ce plan, précisant qu’au niveau de l’hôpital, ce sont eux qui sont appelés à accompagner les malades durant toute la durée de leur traitement et à favoriser le bon usage des produits pharmaceutiques incluant des règles de pharmaco - vigilance.
Il insiste par ailleurs, sur l’obligation à développer une formation de pharmaciens oncologues spécialisés à répartir dit-il, à travers tout le pays, compte tenu de l’ampleur qu’a pris cette maladie.
Se félicitant de la création de l’Agence nationale du médicament, officialisée mercredi, M. Benhamdine explique qu’il s’agit là d’un mécanisme de régulation qui va contribuer à mettre de l’ordre dans ce secteur stratégique.
Revenant au Plan anti-cancer, pour lequel une somme de 178 milliards de dinars a été débloquée pour une période de cinq années, en même temps qu'a été augmenté le nombre des centres anticancéreux, l’intervenant préconise d’y adjoindre une institution chargé d’assurer le suivi de sa mise en œuvre.
A propos de la facture du médicament, dont il indique qu’elle est appellée à sans cesse augmenter, en raison précise-t-il de l’augmentation de la population, le président de la Société Algérienne considère impératif d'axer les efforts sur la prévention, « la meilleure arme, souligne-t-il, pour combattre le cancer » en particulier.
