Changements climatiques : l'Algérie accorde une "grande importance" à l'accord qui sanctionnera la COP 21

L'Algérie accorde une "grande importance" à l'accord qui sanctionnera la conférence des Parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), prévue en décembre à Paris, a indiqué dimanche à Alger un représentant du ministère des Affaires étrangères.

S'exprimant à l'occasion d'une conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales, le représentant du MAE, Djihad Eddine Belkas, a déclaré que l'Algérie attachait une "grande importance à ce que l'accord devant déterminer le régime climatique mondial post-2020 au terme de la C0P-21, soit universel et équilibré".

Il s'agit, a-t-il expliqué, d'un "accord basé sur les règles et les principes généraux, notamment ceux liés à l'équité et au principe de la  responsabilité commune, mais différencié des Parties, selon leurs responsabilités historiques et leurs moyens et capacités respectives".

Le représentant du MAE a, en outre, indiqué que cet accord doit accorder aussi une "importance égale" à l'atténuation des émissions des gaz à effets de serre et à l'adaptation aux changements climatiques, soulignant que "la préoccupation de l'Algérie, à l'instar des pays africains, est d'aboutir à un régime climatique qui préserve les intérêts des pays du continent et répond à leurs préoccupations".

Il a ajouté que l'accord en question "ne doit pas représenter un fardeau au développement socioéconomique, mais doit garantir aux pays africains le soutien adéquat en termes de financement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités pour une lutte efficace contre les effets néfastes des changements climatiques".

"A cet effet, l'Algérie ne cesse de rappeler le rôle déterminant et la responsabilité qui incombe aux pays développés pour le respect des engagements souscrits en matière de pourvoi des moyens de mise en œuvre, ce qui permettrait de rétablir la confiance dans le système multilatéral".

Le représentant du MAE a, en outre, relevé que l'Algérie, "qui a subi de plein fouet les impacts adverses des changements climatiques, a lancé un programme d'envergure visant à promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique".

Rappelant aussi l'engagement et la participation de l'Algérie à l'effort mondial visant la réduction des gaz à effet de serre, M. Belkas a fait observer qu'elle (l’Algérie) accordait une "importance particulière" à la coordination et à la coopération régionale, notamment en Afrique du Nord et au Sahel.

De son côté, le représentant du Bureau des Affaires spatiales (BAS) Nations-Unies, Luc Saint Pierre, a fait savoir qu'aucune agence spatiale "n’est en mesure de dresser, à elle-seule, les bases de besoin et de suivi du climat terrestre". 

A cet effet, il a estimé qu'une coordination internationale était "impérative" pour améliorer le système d'observation du climat mondial, précisant que le BAS travaillait dans ce sens. 

Les travaux de la conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales qui s’étaleront sur trois jours (4-6 octobre), enregistrent la participation d'experts de la région Afrique du Nord et Sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d'Organisations régionales, des institutions académiques et de recherche et de la société civile.

Organisée par l'Agence spatiale algérienne (ASAL), en partenariat avec le Bureau des Affaires spatiales des Nations-unies (BAS), la conférence planche sur le thème "les changements climatiques: une réalité à prendre en compte dans les trajectoires de développement: modélisation, outil spatial et adaptation".

Elle se déroulera en séance plénière et en ateliers et sera couronnée par des recommandations.

APS

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