Au moment ou l'Algérie célèbre le 61ème anniversaire de la Révolution de Novembre, elle se remémorre, aussi, le souvenir de ces nombreux ressortissants étrangers de diverses origines et confessions qui lui prétèrent main forte dans son combat contre l'occupation Française, certains pour défendre sa cause dans les arènes politiques internationales, d’autres en contribuant à son financement ou bien à son armement.
Vassil Valtchanov, de nationalité Burgare, âgé aujourd’hui de cent ans, figure parmi ces derniers. Il est l’un des fondateurs, en 1994, de l’Association d’amitié Algéro-Bulgare.
Surnommé le « Loup des mers », ce capitaine de la Marine Bulgare avait en 1960, lors d’une mission secrète réalisée à l’aide de son navire « Breda », réussi durant la lutte armée Algérienne contre l’occupation Française, à livrer une forte cargaison d’armements à l’Armée de libération nationale.
Approché par Hakima Kerrar, journaliste à Canal Algérie TV, il déclare savoir, à l’époque, que sa mission était des plus périlleuses, « mais, poursuit-il, je suis vraiment fier de l’avoir accomplie ».
Dans son bateau, Valtchanov avait embarqué un officier Allemand chargé d’entrer en contact avec les dirigeants du FLN, à l’arrivée au port de Tripoli en Libye. A ce moment, explique-t-il, la Marine Française surveillait les approches de tous les navires se dirigeant vers les côtes des pays Maghrébins.
Il parvint quand même à trompter la vigilance des bâteaux Français et à livrer sa précieuse cargaison dans le port Libyen.
« L’Algérie, dit-il, est ma deuxième patrie. Je ne trouve pas les mots pour exprimer l’amour que je lui porte ». Vassil Valtchanov tient, par ailleurs à remercier le président de la république pour l’avoir honoré à l’occasion de son centenaire regrettant de n’avoir pas pu honorer l’invitation qui lui a été adressée d’Algérie, « uniquement, explique-t-il, pour des raisons de santé ».
En 2011, Vassil Valtchanov avait publié un livre intitulé « Livraison secrète d’armes » dans lequel il retrace le déroulement de sa vie et de cette opération risquée montée à l’initiative d’un officier des services de renseignements Bulgares, le colonel Ventchav dont il dévoilera le nom que des dizaines d'année après sa mission.