Les travaux des chefs des polices africaines ont été clôturés lundi à Alger avec l'adoption à l'unanimité des principaux textes juridiques relatifs au lancement du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol).
"En adoptant unanimement les principaux textes d'Afripol, je suis persuadé qu'avec l'appui de la Commission africaine, qui va agir en consultation avec les autorités algériennes, le secrétariat intérimaire qui sera institué en vertu de l'article 21 du statut d'Afripol, fera sienne toutes les décisions arrêtées au cours de cette réunion afin de faciliter le lancement rapide de ce mécanisme, une fois lesdits statuts adoptés par la conférence de l'union africaine", a indiqué le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, à la clôture des travaux de cette réunion.
Il a ajouté dans ce sens que l'Algérie ne "ménagera aucun effort pour la signature conformément à l'article 2 desdits statuts de l'accord de siège d'Afripol, afin de conférer aussi au personnel qu'au siège d'Afripol, les immunités et les privilèges qui leur sont dus".
La création d'Afripol ambitionne de parvenir à une vision globale permettant d'améliorer l'efficacité des services de police africains, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles.
Conjugaison des efforts pour appuyer Afripol en vue d'assurer de la paix et la sécurité
Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui a souligné la nécessité de la conjugaison des efforts des pays africains pour doter Afripol de tous les moyens pour assurer son développement en vue de la promotion de la paix et de la sécurité.
"Je réitère la nécessité de conjuguer nos efforts pour doter ce nouveau-né (Afripol) de tous les moyens nécessaires pour assurer la promotion de la paix et la sécurité dans le continent", a déclaré M. Chergui à la clôture des travaux des chefs des polices africaines.
Il a par ailleurs exprimé la gratitude de l'UA pour le soutien de l'Algérie et son président, Abdelaziz Bouteflika, pour tous les efforts consentis pour assurer la paix et la stabilité dans le continent.
Assan Kasangye : L'Afripol commence désormais à marcher
De son côté, le co-président du Comité ad-hoc pour la création d'Afripol, le congolais, Assan Kasangye a relevé que la réunion des chefs des polices africaines a servi à poser les premiers jalons pour que l'organisation Afripol commence à marcher pour l'intérêt de tous les Africains.
"L'Afripol commence désormais à marcher et nous allons continuer à déployer tous les efforts pour veiller à ce que ses missions puissent s'accomplir pour assurer et servir l'intérêt des citoyens africains", a-t-il soutenu.
Hamel : L'Afripol aura "une nouvelle dimension "
La réflexion engagée dans le cadre de la réunion pour l'examen des projets de statuts d'Afripol a conduit les participants à enrichir la notion de sécurité par "une nouvelle dimension qui obéit au contexte africain", a souligné le Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général major, Abdelghani Hamel.
"La réflexion engagée dans le cadre de cette réunion pour l'examen des projets de statuts d'Afripol, de son programme et des postes des divisions proposées, nous a conduits à faire valoir la variété des interdépendances (...), à enrichir la notion de sécurité par une nouvelle dimension qui obéit au contexte africain", a souligné le DGSN.
M. Hamel a expliqué que les communications présentées et les débats qu'elles ont suscités ont mis en exergue que "la prise en charge des questions policières au niveau du continent africain doit transcender le cadre limitatif dans lequel tel ou tel élément jouerait un rôle plus exclusif que l'autre".
Pour lui, la transnationalisation des défis et des menaces constitue une donnée fondamentale dans la prise en charge des statuts "rendant vaine toute idée de sécurité séparée", ajoutant que le champs d'intervention d'Afripol "pourrait connaître une extension considérable, en intégrant d'autres domaines".
Une variété, a-t-il dit, perçue au même titre que les risques, les menaces et les vulnérabilités auxquels fait face le contient africain.
"Qu'il s'agisse de la sécurité économique, de sécurités environnementale, sanitaire et énergétique ou qu'il s'agisse de sécurité des personnes et des biens, le foisonnement des approches sécuritaires traduit une situation nouvelle dans laquelle nous sommes appelées à agir de manière globale et multisectorielle", a relevé M. Hamel.
Les travaux de la réunion des chefs de police africains ont débuté, rappelle-t-on, dimanche avec pour objectif principal d'entériner les textes juridiques relatifs au lancement du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol).