Un an après sa défaite aux élections présidentielles en Tunisie, l’ex-président, Moncef Marzouki, a annoncé qu’il allait lancer un nouveau parti politique, considérant que le gouvernement actuel est « totalement impuissant » face à la situation « catastrophique » du pays.
Dans un entretien à l'agence AFP, il a annoncé qu’il a déposé une demande en ce sens, jeudi, jour du 5ème anniversaire de la révolution.
« On va effectivement lancer un parti. Je vais le gérer pendant un ou deux ans, puis le lâcher aux jeunes le plus vite possible », a-t-il fait savoir à partir de son domicile de Sousse.
Il a précisé que sa formation se donne pour objectif de « continuer le rêve » Tunisien, pour que « nous devenions un peuple de citoyens » jouissant de leurs droits sociaux, économiques et culturels.
Battu, fin 2014, par Béji Caïd Essebsi, 89 ans, au terme d'un second tour tendu à l'élection présidentielle, M. Marzouki balaie tout sentiment de « revanche » dans sa démarche.
Dénonçant un gouvernement « totalement impuissant et sans vision », il considère que la Tunisie, aujourd’hui est mal gouvernée, ajoutant « qu’elle n’est pas gouvernée du tout ».