Pas moins de 60 greffes de rein sont programmées pour l’année 2016 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a annoncé samedi le chef du service néphrologie de cet établissement sanitaire, le Pr. Ahmed Bougueroura.
"Encouragée et confortée" par le succès des cinquante (50) interventions déjà pratiquées au CHU de Batna cette année, l’équipe médicale de cet établissement prévoit "lancer l'opération de prélèvement de reins sur des sujets décédés à partir de l’année 2016", a affirmé ce praticien, en marge d’une cérémonie au cours de laquelle la direction de cet établissement a honoré le staff médical qui avaient encadré la greffe rénale à Batna, ainsi qu'une vingtaine de patients ayant subi une opération de ce type.
La périodicité de ces interventions chirurgicales "pointues" sera revue à la hausse pour passer à deux opérations chaque semaine, a précisé le même néphrologue, soulignant que les transplantations programmées marqueront une "évolution notable" dans ce type d’interventions dès lors que 64 greffes de rein au total ont été effectuées avec succès depuis le 30 mars 2014 au profit d’insuffisants rénaux.
Ainsi, a-t-il précisé, une centaine de dossiers relatifs à des transplantations rénales, provenant de la wilaya de Batna et des régions limitrophes, est aujourd’hui enregistré au service de néphrologie du CHU de Batna pour permettre aux malades d'être programmés à partir de cette année.
De son côté le Pr. Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire au CHU Mustapha-Bacha d’Alger, a tenu, à cette occasion, à mettre l’accent sur les efforts méritoires du jeune staff médical, estimant que le CHU de Batna a consolidé cette année sa position comme le premier établissement médical national en matière de greffe d'organes en réalisant à lui seul, le tiers du nombre de greffes effectuées sur le plan national.
Pour sa part, le directeur du CHU de Batna, Laïd Benkhedim, a estimé que "la particularité de ces greffes de rein effectuées avec succès, réside dans le fait qu'elle a été pratiquée par une équipe algérienne, permettant d’augmenter significativement le nombre de greffes en provenance de donneurs vivants, et de pallier la difficulté liée à la rareté des organes".
APS