L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est éliminée de la Coupe d’Afrique des nations 2016. Les Verts ont été surclassés par leurs homologues tunisiens, 27 à 18, à l’occasion de la première demi-finale disputée ce vendredi au Caire (Egypte).
Trop forts les Tunisiens !
Il n’y pas eu photo dans ces retrouvailles tant attendus entre l’Algérie et la Tunisie. Trop forts, les Aigles de Carthage ont survolé par leur talent et par leur efficacité l’ensemble de la rencontre en dominant outrageusement ce derby Maghrébin.
Face à une défense tunisienne ultra compacte et très agressive, le Sept national a éprouvé toutes les peines du monde pour rentrer dans le match. Le début de la partie a été à l’avantage des Tunisiens qui ont réussi dès l’entame à imposer leur rythme et prendre le match en main.
Devant l’incapacité de l’attaque algérienne à développer son jeu afin de refaire son retard, la Tunisie a commencé à prendre le large au tableau d’affichage ce qui a contraint le coach national, Salah Bouchekriou, à demander un temps mort à la 12e minute afin de remettre de l’ordre.
Il aura fallu attendre la 15e minute de jeu pour assister au sursaut d'orgueil des Algériens alors qu’ils étaient menés 8 à 3. Symbolisé par 3 arrêts consécutifs du portier Bousmel, le retour en grâce de l’Algérie n’a pas fait long feu. Les Verts ont réussi à réduire l’écart à deux buts à la 16e minute (8-6), mais l’efficacité offensive de Saker et consœurs s’est vite effritée.
Au même moment où le doute s’est installé dans le camp tunisien, les Algériens n’ont pas su profiter de cette situation. Pire encore, les suspensions pour 2 minutes, sanctionnant les fautes commises par les Verts, ont commencé à pleuvoir, ce qui a permis à la Tunisie de se remobiliser dans un premier temps pour ensuite reprendre le contrôle de la partie pliant la première mi-temps à son avantage 13 à 9.
L’Algérie frôle la correction
De retour des vestiaires, l’équipe algérienne a complètement sombré. La seconde période a débuté sur les mêmes bases que la première et les quatre buts qui s’éparaient les deux protagonistes ont doublé en l’espace de cinq minutes.
Le jeu stéréotypé développé par les Algériens, basé sur Berkous et Rahim, a été assimilé et analysé à la perfection par leur adversaire du jour. Devant un gardien tunisien de classe mondial, Hamza Madjed en l’occurrence, les Verts ont buté devant les bois adverses à plus de dix reprises et il a fallu attendre la 12e minute pour voir l’Algérie marqué son premier but dans cette deuxième partie de la rencontre.
Les nombreuses sorties pour 2 minutes ont fait le reste et l’Algérie est passée d’un cheveu d’une véritable correction.
Cruel mais prévisible
Il est encore un peu tôt pour tirer les enseignements de la participation algérienne dans cette 22e édition de la CAN, toutefois, il est clair et limpide que la perte du titre africain n’a été qu’une conséquence logique du bricolage opéré depuis un bon moment au sein de l’instance dirigeante de la petite balle algérienne.
La léthargie dans laquelle a été plongée l’équipe nationale durant plus de 10 mois, ajoutée à cela la convocation au poste de sélectionneur national du pompier de service, Salah Bouchekriou, quelques mois avant le début du tournoi, sans oublier tout ce qui tourne autour de la « petite » préparation des Verts pour cet évènement continental.
Tout n’est pas perdu
Samedi, les Verts ont encore une chance de sauver les meubles. En effet, il reste le troisième billet qualificatif pour le Mondial 2017, prévu du 11 au 29 janvier en France, qu’il faut absolument chercher face à l’Angola.
En effet, et sans surprise, l’Egypte a composté elle aussi son ticket pour la finale en battant l’Angola sur le score de 25 à 15. Les Pharaons rencontreront les Tunisiens samedi pour disputer l’unique billet qualificatif aux Jeux Olympiques de Rio 2016.
Face à l’Angola, l’une des belles surprises de cette 22e édition, l’Algérie devra batailler pour gagner. Une chose est sûre, ça ne sera surement pas une partie de plaisir pour sortir de la compétition avec un lot de consolation qui, une fois de plus, servira de trompe l’œil pour masquer tous les problèmes qui gravitent autour de cette équipe.