L'Observatoire national du Service public (ONSP), organe de consultation chargé du développement de l'Administration et de la lutte contre la bureaucratie, est devenu opérationnel depuis samedi.
Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, qui a présidé la cérémonie de l'installation officielle de cet organe en présence de membres du gouvernement, a indiqué que la dynamisation de l'ONSP "s'inscrivait dans le cadre des réformes engagées en 2011 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika".
Affirmant que l'observatoire "instituera une nouvelle relation entre le citoyen et l'administration", le ministre a souligné que le déficit accusé dans la réforme du service public "relève d'un manque de coordination entre les secteurs".
M. Bedoui a estimé, à cet effet, que l'observatoire "n'est pas un organe bureaucratique et tend à la simplification et à l'allègement des formalités administratives", tout en soulignant "l'importance de la coordination entre l'observatoire et tous les secteurs concernés".
Il a relevé que cet observatoire permettrait au ministère de l'Intérieur et aux secteurs concernés de "mettre en place des politiques publiques pour garantir et moderniser le service public et lui permettre de rattraper le retard accusé dans certains secteurs, répondre aux aspirations du citoyen et s'adapter au développement technologique, à l'urbanisation et à la modernité".
Pour le ministre, l'ONSP "veillera à recenser les lacunes et à trouver les meilleurs moyens de les combler", en sus de "prendre en considération les derniers développements sur la scène internationale, en termes de modernisation du service public de manière à nous adapter aux derniers développements".
"L'observatoire se veut un organe de veille en matière de recherches dont la mission consiste à mettre fin à la bureaucratie qui altère les principes et la crédibilité du service public au niveau des différentes structures publiques", a-t-il ajouté.
Le ministre a annoncé, dans ce sens, la conception d'un portail électronique consacré aux services prodigués par les structures publiques, dans l'objectif de "mettre l'observatoire sur la bonne voie".
La numérisation des modes de gestion et du système de prise en charge des besoins nationaux en termes de services publics et de besoins des institutions et organes publics "exigent l'instauration de la e-administration, à même de surmonter les dysfonctionnements enregistrés".
L'année 2016 verra l'arrivée du permis de conduire et de la carte grise biométriques dans le cadre de la poursuite de la modernisation de l'administration.
Le ministre a promis de ne ménager aucun effort pour permettre à l'observatoire de travailler dans "un environnement sain" car, a-t-il dit "le gouvernement attend beaucoup de ce nouvel organe".
Le décret portant création de cet Observatoire a été adopté fin décembre dernier par le Conseil des ministres et publié dans le journal officiel no 2 de janvier 2016.
Cet Observatoire, présidé par le ministre de l'Intérieur, est chargé de promouvoir et de développer le service public et l'Administration, en concertation avec les départements ministériels et les institutions concernées et de proposer les règles et mesures tendant à l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement du service public, en vue de leur adaptation aux évolutions économiques, sociales et technologiques ainsi qu'aux besoins des usagers, selon le décret.
Composé de cinq personnalités parmi les hauts cadres ayant exercé des fonctions supérieures au sein des institutions de l'Etat et de représentants d'une quinzaine de département ministériels, l'ONSP compte également des représentants de la Direction générale de la fonction publique, du CNES et de l'ONS, deux présidents d'APW, deux présidents d'APC, ainsi que deux représentants d'associations à vocation nationale et un représentant des médias.
Les membres de l'observatoire sont désignés, pour une durée de 3 ans renouvelable, par arrêté du ministre de l'Intérieur sur proposition des institutions et organismes dont relève cet organe.
S'agissant de l'accès des citoyens au service public, cet organe est chargé d'étudier et de proposer toute mesure tendant, entre autres, à promouvoir et protéger les droits des usagers et l'équité dans l'accès au service public et de contribuer à la simplification et à l'allègement des formalités administratives.
Chargé d'élaborer des rapports à l'attention du président de la République et du Premier ministre, cet Observatoire est tenu de proposer des actions de synergie et de mise en réseau entre les départements ministériels, administrations et organismes publics en vue de promouvoir l'innovation et la performance en matière de prestations de service public.